Black Dice ce soir à 19h30 en concert au Nouveau Casino, 109, rue Oberkampf, Paris 11e (18 euros).
Noise expérimentale saturée mâtinée d’électronique, la musique de Black Dice ne fait pas vraiment de concessions. © DR
< 11'03'08 >
Black Dice, un bruit qui court (très fort)

Avertissement : poptronics ne peut en aucun cas être tenu responsable des éventuels désagréments causés par une exposition trop longue à la musique de Black Dice (vertiges, maux de ventre, acouphènes, etc.). Voilà, maintenant, on peut chaudement vous recommander de filer au Nouveau Casino ce soir pour voir le trio expérimental new-yorkais dans ses œuvres bruitistes (le mot est faible).

En un peu plus de dix ans, trois albums de pure torture sonore nous avaient habitués à leurs exercices savants et magmatiques, saturés à tous les étages, parfaite application du concept derridien de déconstruction à la noise : un dédale violent, extrême, opaque, passionnant. Et puis, l’an dernier, est venu le faux album « Load Blown » (une moitié de morceaux originaux, une moitié de maxis sortis depuis 2005), paru sur Paw Tracks, le label d’Animal Collective, des amis des frères Copeland (décidément bien entourés : ils sortent d’ordinaire leurs disques sur DFA, le label de James Murphy). Soit toujours des sons compressés jusqu’à l’os sur dix titres fondamentalement neurasthéniques mais plus abordables (tout est relatif, bien sûr), nourris d’une électronique déviante et regorgeant de bleeps bizarres et de samples tordus.

Pour la première fois, Black Dice semble avoir vu la lumière (nos recherches n’ont pas permis de déterminer quelles drogues sont à la source de ce puissant hallucinogène sonore). Chamanisme des temps modernes ou dernier stade d’un grand mal psychiatrique, on est très curieux de voir ça sur scène. Expérience assurée.

Black Dice - « Smiling Off », extrait du bien nommé « Broken Ear Record » (2005) :



Black Dice - « Drool », live pour BBC Collective, novembre 2007 :

matthieu recarte 

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