Poptronics en direct du festival.
7e compétition Labo, la sélection nouvelles images du 30e festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, du 1er/02 au 9/02, sur 13 lieux (dont cinq sur le boulevard François-Mitterrand) à Clermont-Ferrand (63).
Poptronics en direct du festival.
« Forest Murmurs », un film de Jonathan Hodgson en compétition Labo, illustré par Lud Chat. Exposition « Anatomie » de Lud Chat, illustrations inspirées par les films du Labo, à voir jusqu’au 28/02 au bar le Brin D’Zinc, 12, rue de la Treille à Clermont. © DR
< 04'02'08 >
Clermont 1/6 : le Labo ré-animé
(Clermont-Ferrand, envoyé spécial) Forte présence britannique (11 films sur 42), beaucoup d’animations et un retour à des formes quasi-artisanales, c’est la triple tendance de la sélection 2008 du Labo de Clermont-Ferrand. La section des nouveaux gestes cinématographiques du festival international du court métrage, qui fête toute la semaine son trentième anniversaire, est le creuset depuis sept ans des mélanges permis par le numérique : graphic design, stop motion design, images de synthèse, pellicules artificiellement vieillies, narrations brindezingues, jusqu’aux cinémas d’animation. Seul impératif : l’affranchissement des règles. Hormis le caractère - traditionnellement - sombre des séances Labo, le cru 2008 (auquel poptronics a modestement participé, via l’auteur de ces lignes, membre du comité de sélection Labo) serait-il plus « sage » ? Les formes traditionnelles sont en tout cas repérables, comme si le tout numérique des années précédentes avait produit en réaction une nouvelle génération de réalisateurs soucieux de l’artisanat. Les logiciels à la Blender (logiciel libre d’animation 3D) ont laissé la place au dessin, aux ciseaux, au papier et crayons, ou ne sont utilisés qu’à des fins de stricte post-production. « Around » du Japonais Ryu Kato, virgule de 3 minutes, est ainsi un tourbillon d’images colorées enveloppantes où un personnage aux yeux ronds se paume dans une mégalopole. D’apparence « classique », son caractère discrètement « Labo » provient du dialogue entre ces séquences s’aspirant les une les autres et la musique aux effets « rewind », à la Cornelius, composée par le réalisateur. « The Tourists », du Canadien Malcolm Sutherland, qui évoque une journée à la plage sur des accents de calypso, parenthèse ensoleillée mais très acerbe à l’endroit d’un tourisme balnéaire familial, a tout du film d’animation classique, mais des accents expé... De même, la Basque Izebene Onederra propose dans « Hezurbeltzak, una fosa comun », une vision assez monstrueuse de la sexualité, où un Mickey sodomite patauge au milieu d’organes déchirés. « Monsieur Animation » au sein du festival de Clermont-Ferrand et membre du comité de sélection du Labo, Antoine Lopez cite « Forest Murmurs », du Britannique Jonathan Hodgson, consacré aux macabres histoires de la forêt d’Epping, comme un film « typiquement Labo », par le mélange des techniques utilisées, et « 1977 » de Peque Varela, « autobiographie non autocentrée qui questionne la sexualité féminine ». La vraie nouveauté selon lui vient de « Pika Pika, Lightning Doodle Project », qui, au-delà de la prouesse technique (des graffitis lumineux animant des formes) « aimante littéralement le regard, à la manière de Clouzot captant “Le mystère Picasso” ». Un retour aux sources que ce Labo 2008 ? Ces formes hybrides de « nouvelles images », petits films en 3D pondus par des graphistes entre deux clips et deux pubs, comme si ces courts métrages leur servaient de cellule « recherche et développement », réinventent une sorte de proto-cinéma. « Plvnuti Polibkem », du Serbe Milos Tomic, réactive de manière jubilatoire et sensuelle une technique d’animation vieille comme le cinéma, la pixilation. Un jeune homme passe ses journées allongé par terre à caresser les jambes des femmes, la pixilation lui permettant de se glisser dans ses propres fantasmes. Résultat : l’un des meilleurs accueils au niveau du public depuis l’ouverture du festival, vendredi. D’autres films raniment littéralement la matière cinématographique, en la travaillant comme une pâte. C’est le cas de Nicolas Provost (on y revient) qui puise dans les films hollywoodiens des années 50 et 60 des scènes de baisers et les régurgite sur un rythme haletant et hypnotisant, une animation expérimentale pas si classique qu’il n’y paraît puisqu’elle sape de l’intérieur les codes narratifs.
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