On connaît le goût de Romain Turzi pour les aventures sonores qui amènent l’oreille vers des contrées et des époques à mille lieues de celles foulées par les baby rockers d’ici bas. Son premier album « A » revisitait le rock cosmique des années 70 et la compilation de son label Pan European Recording, « Voyage », invitait à une odyssée en quinze étapes avec le meilleur d’une scène néo-psyché à la française, entre folk planant et rock arty et languide (Koudlam, Los Chicros, ROB, Lisa Li Lund etc…). Ce week-end se tient le deuxième festival Pan European, malicieusement nommé « Euro Visions », au Point Ephémère mais qu’on se rassure, nul dandy barbu à l’horizon...

Demain soir, chouette, Turzi dévoilera en exclu les morceaux de son prochain album, « B », après le numéro de rock à fanfreluches un peu trop millésimées d’Aqua Nebulla Oscillator mais on optera plutôt pour le rock flippant de Kill for Total Peace, l’une des plus belles promesses de cette clique. Ce soir Koudlam devrait une fois de plus vomir son rockab’ mutant sous influence Vega et sa poétique des ruines (et pour cause : il collabore avec l’artiste Cyprien Gaillard). Le label parisien a également convié des invités de choix, avec entre autres le collectif Sylvester Anfang et son bien étrange free-folk (demain) et surtout ce soir Gavin Russom, nouvelle signature de DFA et révélation du dernier festival Exit. Cet artiste new-yorkais, plutôt habitué au circuit des galeries et des performances avec Delia Gonzalez, produit une musique faite de longs mouvements électroniques, entortillés, saupoudrés d’une touche de guitare loin, bien loin des pesanteurs terrestres...

Gavin Russom et Delia Gonzalez - Relevee (2008) :

Extrait d’un concert berlinois de Sylvester Anfang (2007) :

benoît hické