HeHe (Helen Evans et Heiko Hansen), conférence-projection, le 16/04 à 18h30 dans le cadre de l’Observatoire des nouveaux médias, amphi Rodin, à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad), 31 rue d’Ulm, Paris 5e (entrée libre).
Un nuage vert au-dessus d’Helsinki pour visualiser le degré de pollution. © DR
< 16'04'08 >
HeHe, designe-moi la pollution
D’ici un petit mois, il suffira d’un coup d’œil au ciel de Paris pour connaître le degré de pollution de l’air. Le ballon Air de Paris, jusqu’ici simple attraction ludique, équipé de diodes et d’ampoules, passera du vert à l’orange, voire au rouge pour informer en temps réel les Parisiens de la qualité de l’air. Un design techno-écolo que ne renieraient pas les HeHe, le tandem de designers installé en France et invité à présenter son travail ce mercredi 16 avril à 18h30, à l’Ensad, dans le cadre de l’Observatoire des nouveaux médias. Leur ballon à eux est plus pernicieux sans doute, plus étrange aussi, puisqu’il s’agit d’un « nuage vert ». Lancée fin février lors du festival Pixelache en Finlande, cette création originale a pour objectif « d’utiliser la fumée des cheminées d’usines pour véhiculer de l’information », explique Helen Evans, britannique. Avec l’Allemand Heiko Hansen, ils se définissent comme une « plate-forme pour l’art, le design et la recherche, explorant les questions de la lumière publique, la pollution et le transport ». Chaque nuit, du 22 au 29 février à Helsinki, dans la zone industrielle de Ruoholahti, des lasers ont illuminé les émissions de vapeur d’eau de l’usine de charbon locale, dessinant une forme fluctuant selon la consommation d’électricité des habitants : plus les citoyens contrôlent leur consommation, plus le nuage vert (un nouveau « rayon vert » ?) grandit. « Nous avons demandé aux habitants de réduire leur consommation d’électricité, d’éteindre leurs appareils électriques pendant une heure et les avons invités à voir le nuage vert grandir. » Une sculpture environnementale qui permet de visualiser la pollution industrielle. Mettre en spectacle un enjeu sérieux comme la pollution n’est pas une première pour les HeHe. L’année dernière, à l’occasion de l’exposition « Airs de Paris », ils avaient créé « Champs d’Ozone », qui renseignait sur la concentration d’air pollué en projetant une image simple sur la vitre du Centre Pompidou, comme une sculpture aérienne et transparente. En 2005, quand tombe l’interdiction de fumer dans les lieux publics en Europe, leur « Smoking Lamp » jouait du paradoxe d’une lampe pour fumeurs, qui ne peuvent faire abstraction de la contamination de leur environnement par la nicotine. Cette nouvelle conférence de l’Observatoire des nouveaux médias sera aussi l’occasion d’aborder leurs recherches autour du transport, avec les deux créations « Train » (2003) et « Tapis Volant » (2005). La force des HeHe, c’est aussi celle de mettre en relation l’individu et son environnement urbain. Et là encore, le duo, en résidence à Ars Longa, réserve quelques surprises : « Avec le projet “Sirène”, nous travaillons sur un système pour surveiller ceux qui nous surveillent : la police. »
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