In Famous Carousel :
Satanicpornocultshop et la Turbothèque, le 2/10 au Palais de Tokyo à 20 h ; Fuckhead, Panicsville, Rubro et la Turbothèque, le 3/10 au Point Ephémère à 20 h 30 ;
Volcano the Bear, Exonemo, No Bra et la Turbothèque le 4/10 au Centre Pompidou, à 20 h 30 ;
No Bra le 6/10 à Amiens, Fuckhead les 10 et 12/10 à Lausanne (Le Luff).
La musique de fin du monde du quatuor britannique Volcano The Bear, jeudi au Centre Pompidou. © DR
< 02'10'07 >
Le Carousel des musiques infâmes
Un festival sous-titré « Cachez ce vide que je ne saurais voir » ne peut pas être foncièrement mauvais. In Famous, structure très active dans la programmation de performances et de concerts, s’était fait repérer pour l’une des toutes premières prestations en France d’Electrelane au Centre Pompidou, un groupe de rock féminin emblématique d’une porosité entre des genres souvent opposés : le rock et la musique expérimentale dérivée du krautrock se télescopaient et les tribus s’embrassaient sous les montagnes russes soniques du groupe de Brighton. Pour Sowieso, une collaboration In Famous, Fiasco System, et Ali_Fib il y a quinze jours au Point éphémère, on retrouvait cette même impression de neuf, entre musique électronique souvent inclassable, de Terry Riley à Thomas Brinckman, et rock déviant soutenu par Wire. Retour d’In Famous cette semaine, donc, pour un Carousel de performances et de concerts disséminés entre le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou et le Point Ephémère. Au programme ce soir, les bricolages hip-hop low-fi des Japonais Satanicpornocultshop, spécialistes des collages sonores bizarro et autres covers d’incunables pop 80, et la Turbothèque, dispositif passionnant qui permet l’écoute simultanée de morceaux, basé sur le constat, stats à l’appui, que l’accumulation exponentielle du nombre de données musicales à ingérer rend l’écoute complète impossible. Au final, un joyeux bordel sonore qui peut donner du grain à moudre en ces temps de bouleversements dans l’industrie du disque. Demain soir au Point Ephémère, on pourra tester la body performance « indus » de l’Autrichien Fuckhead, mais surtout le live « scotchant » de Rubro (RUbbertape BROthers), duo très expérimental qui tapissera la scène de matériaux de récup et autres rubans adhésifs, sur fond de barouf sonore limite hardcore. Samedi, au Centre Pompidou, Yae Akaiwa et Kensuke Sembo, aka Exonemo (duo repéré et primé à Ars Electronica en 2006 pour « the Road Movie », une œuvre interactive proposant une « origaminisation filmique »), présenteront leur nouvelle installation, « Exonemonster », « agrégat de jouets électroniques pilés » censée évoquer un monde miniature. Mais l’un des points forts du week-end pourrait bien être la « contre-performance » du quatuor britannique Volcano The Bear et sa musique de fin du monde, improvisée mais sûre d’elle, comme un pendant au chamanisme d’Animal Collective.
L’émoi EMA
Mal au Pixel #9, l’art du réseau sans paillettes ni selfies Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs J’ai été transhumain pendant trois jours |