La Ferté-Vidame, solitude et rencontre, designers, Cabinet 5.5 designers, Adrien Rovero, Normal Studio, exposition du 25 mai au 16 juin, du mardi au samedi de 11hà 19h, Galerie d’architecture , 11 rue des Blancs-manteaux, 75004 Paris.
Sièges pot de fleur du cabinet 5.5 designers pour le parc de la Ferté-Vidame. © DR
< 06'06'07 >
Nichoir à humain et siège pot de fleurs réinventent le jardin
Eté 2006, trois équipes de jeunes designers investissent le parc de la Ferté-Vidame de leurs “folies”. Des installations en amorce à la mutation souhaitée de ce vaste domaine patrimonial de 60 hectares, flanqué de son château en ruine, autour duquel se lisent encore les axes, bassins et étangs qui composaient un jardin à la française. Tombé en désuétude, ce parc est aujourd’hui l’objet d’un projet de redynamisation initié par le conseil général d’Eure-et-Loir, actuel propriétaire du site, et confié au paysagiste scénographe Christophe Ponceau de l’agence Ruedurepos. Face à l’ampleur du lieu, conjuguée à sa forte charge historique, le paysagiste a très vite la conviction qu’une structuration en profondeur est à éviter et privilégie des interventions successives et pérennes, commandées à des artistes sur le thème de la mémoire et des traces.
Au lancement du projet, en 2006, le thème "design et rencontre" aboutit à la conception d’objets, de folies (micro-architecture et mobilier) pouvant regrouper plusieurs fonctions : s’asseoir, se poser, s’allonger, s’isoler, méditer, regarder, contempler…
La Galerie d’architecture à Paris présente chacun des projets retenus, de leur fabrication à leur conception, à travers croquis, photos et textes. Le duo de Normal Studio a installé des "mobilier/structure". Ces folies en béton et métal d’inspiration japonaise fabriquent des espaces qui s’apparentent aux bosquets propices à la méditation. Adrien Rivero a planté un "nichoir à humain" au bord de l’eau où s’attabler et manger un bout. Le cabinet 5.5 designers décline également le thème du nid, du terrier, a creusé des "sièges pot de fleur". Ces assises réinterprétées s’effacent sous la ligne d’horizon. Seuls en émergent le dossier ou le nez de ceux qui y sont installés.
Discrètes et légères, les grandes photographies de Thomas Mailaender offrent une vision in situ de ces installations. Elles ont en commun de s’intégrer l’air de rien dans le paysage du domaine tout en attirant avec ludisme le public en dehors des cheminements habituels, lui donnant à voir autrement. Ces traces d’œuvres aboutissent à une "étendue d’empreintes", qui au cours des six prochaines années ne devrait cesser de s’enrichir et aboutir en douceur à la naissance d’un nouveau parc, d’ici 7 ans.
stéphanie cléau 

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