nuitnumérique#6 acheter/vendre de 14h à 01h, centre culturel Saint-Exupéry, gratuit, Reims.
La conso plus que décalée du Supermarché Ferraille, à Reims en cette nuit numérique. © DR
< 18'10'08 >
Cette nuit à Reims, on achète bien gratuit
On n’aurait pu rêver thème plus « actuel » pour la sixième édition de la nuit numérique de Reims, après l’intimité en 2007 : « acheter/vendre ». A l’heure des marchés volatiles et des crises internationales, l’art se coltine aussi la société de consommation. Avec causticité et ironie, parfois férocité, l’artiste met le doigt là où nos sociétés pêchent : les dérives consuméristes et autres dessous de la consommation de masse. Au supermarché Ferraille, on vient faire des courses de Miettes de dauphin ou charger le Caddie de cahiers de bande dessinée de la maison d’édition Les Requins marteaux dont les performances copient des animations commerciales drôlissimes. Ici, on achète en riant (jaune), on observe les piles de boîtes de conserve de pizza en boîte en ayant une petite pensée pour nos pulsions acheteuses. Et ce n’est pas Nicolas Frespech qui dira le contraire, lui qui compose un journal intime à base de tickets de caisse de supermarché. Nicolas, artiste dont poptronics fait plus qu’apprécier le travail (il avait composé l’un des premiers pop’lab avec son expérience de censure par E-bay, une performance artistique hommage à Serrano…) expose ce Journal à Reims et viendra expliquer sa démarche, au côté de Christophe Bruno et de David Guez, deux autres net-artistes dont poptronics vous rebat les oreilles, des historiques de l’histoire de la création sur le Net. Christophe Bruno présente au centre culturel Saint-Exupéry « Logo-Hallucination » (2006), cette pièce Internet qui use de procédés hyper-technos pour débusquer les logos des grandes marques cachés dans les peintures de Vermeer par exemple. Et on retrouvera avec plaisir « Google AdWords Happening », une pièce de 2002 qui n’a pas vieilli d’un bit. Quant à David Guez (artiste associé à l’aventure poptronics), il présente son jeu très sérieux « Dot Red », une proposition artistique qui surfe sur la vague réseau social pour tenter une parade utopiste à la crise du logement : en achetant une parcelle d’un Paris virtuel, l’internaute fait œuvre humanitaire. Exposition, conférences, spectacles et performances sur façade (Benjamin Duval, lira en direct des Archives municipales de Reims, les inventaires, plans, liasses de 885 à nos jours), la nuit à Reims s’annonce riche, et commence très tôt (15h !).
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