Hacking de PlayMPE, l’outil de promotion soi-disant ulrasécurisé des maisons de disques. Ou comment la circulation des données numériques va plus vite que leur contrôle.
Crystal Castles, dont le nouveau et deuxième album a fuité via le hack de PlayMPE, a été contraint d’avancer sa sortie. © DR
< 14'05'10 >
PlayMPE, le piratage qui fait mal à l’industrie du disque
(pop’sur’le’feu) C’est un piratage dont l’industrie du disque se vante peu qui a eu lieu il y a quinze jours. Le service PlayMPE a été hacké par un adolescent hollandais de 16 ans : une quarantaine de nouveautés (dont les nouveaux Hole, Black Keys, Crystal Castles…) se sont illico retrouvées disponibles sur Rapidshare avant de vivre leur vie sur les réseaux d’échange. Développé par la société canadienne Destiny Media, PlayMPE existe depuis 2003 mais est devenu depuis l’automne l’outil de promotion privilégié des maisons de disques. Il permet aux journalistes inscrits au service de découvrir en streaming les sorties à venir. Et donc d’éviter les fuites puisque, à tort ou à raison, l’industrie musicale rend la presse responsable de la majorité des leaks (quand la majorité des albums semblent fuiter dès l’usine de pressage, voir les récents cas de Grizzly Bear ou Liars). Sanderkip, l’internaute qui a trouvé la faille, s’est simplement fait passer pour un journaliste australien pour ouvrir un compte et s’est ensuite baladé dans les archives pour télécharger les fichiers dans leur version .wav (non compressée, donc de qualité supérieure au mp3). PlayMPE était présenté comme un logiciel ultrasécurisé et imperméable à toute attaque. C’est raté… Mais l’autre info importante dans cette affaire, c’est que le flicage du réseau a bien fait son office : il n’a fallu qu’une demi-heure pour clôturer le compte de Sanderkip, qui s’est vanté de ses exploits sur des forums, allant jusqu’à donner la manip à effectuer, et quelques heures pour l’identifier. Adresse IP, nom, prénom, pays d’origine, adresse et même photo ont rapidement été collectés par une société spécialisée. Nul doute que l’émoi du jour autour des apéros Facebook saura pareillement trouver un bouc émissaire (il faut bien un responsable à tous ces débordements festifs, s’insurgent les autorités)… Pendant ce temps-là, le marché du disque en France est reparti à la hausse au premier semestre 2010 (+4,8%). Et de plus en plus d’artistes et professionnels assurent que les fuites en ligne d’albums, plusieurs semaines avant leur sortie, loin de décourager l’achat, peuvent devenir de formidables outils de marketing (lire à ce sujet l’excellente synthèse d’Alternative Press).
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commentaire
écrit le < 14'05'10 > par <
ana pH9 poptronics.fr
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il y a plus simple... baiser un journaliste et tout lui voler à ce petit bourgeois. ana V.
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