Vite vite, puisque la chose a lieu ce vendredi 13 à 19h30 au Palais de Tokyo, dans le cadre de Paris Quartier d’été. C’est du son, ce sont des collages, c’est de la poésie bruitiste ou de la marmelade rythmique que concocte l’association Mu. Ces anciens du Fresnoy, l’école la plus pointue en matière de création audio-vidéo, à Tourcoing, aiment proposer depuis 2002 déjà balades auditives et ateliers sonores (comme récemment à Reims, où les enregistrements des crayères de champagne ont servi de matière première, à la Cartonnerie). Pour ce live au palais de Tokyo, ils ont invité quelques-uns de ces artistes inclassables, nés après Pierre Schaeffer, sa musique concrète et son atelier de création radiophonique, biberonnées à la techno, et passés à la décomposition post-minimale. Et qui roulent aujourd’hui entre poésie sonore et topo-musique (oui on invente le mot et alors ?).

Bref, un univers qui déroule ses images sonores, à l’instar de Joachim Montessuis musicien, plasticien, poète, à l’intersection de l’art sonore et de l’image électro, qui pense la musique et les sons comme des espaces greffés à nos enveloppes corporelles. Il y a aussi le duo Ottoanna (Valérie Vivancos et Rodolphe Alexis), en plein dans l’audio-concept (en 2002, Valérie organisait par exemple l’Opéra du sommeil dans un bunker à Copenhague, tandis que Rodolphe se passionne pour les Icaros, ces chants péruviens qui mettent en transe les chamans déjà bien partis grâce à la « liane des esprits »). Il y aura d’autres invités, comme Coti (Athènes) et une suite, puisque ce n’est que le début de Sweet sixteen/Super 16, Sound Drop (web radio à écouer ici) en forme de parcours sonore et d’ateliers radiophoniques proposés par le collectif Mu, de la Goutte d’or à la Maison de la radio en passant par le palais de Tokyo. On y revient.