![]()
James Houston vient de finir ses études en arts visuels à Glasgow, son remix de Radiohead lui a servi de projet de fin d’études. © DR
< 09'06'08 >
Radiohead Spectrumisé
« Ça ne sonne pas terrible, mais ce n’est pas le but », prévient James Houston en guise d’explication à son remix de « Nude », titre du dernier album de Radiohead (« In Rainbow »), que d’aucuns découvriront live ce soir et demain mardi à Paris (c’est complet). Un remix que le jeune artiste n’a pas pu terminer à temps pour le concours organisé par le groupe sur son site, un concours lancé comme une blague et qui a quand même attiré 2,5 millions de visiteurs pour départager les 2 254 propositions... Mais que le groupe, pas bégueule, donne à entendre. Normal, l’originalité de la démarche le distingue de toute façon. James Houston, tout juste diplômé des beaux-arts de Glasgow (Glasgow School of Art’s visual communication), prend le groupe à son propre jeu de fin connaisseurs des nouveaux médias : leur opération coup de poing anti-majors de l’automne ferait presque oublier que leur blog, Dead air space, est l’un des plus informés du moment. « Nude », composé en 1996 mais sorti sur l’album paru fin 2007 de Radiohead « In Rainbow », est plutôt atypique et pas du tout propice au remix, selon James Houston, qui explique que « les musiques jouées dans les clubs tournent autour de 120 bpm et sont à 4 temps », contre du 63 bpm dans ce cas. Sorte de pari stupide que le brillant élève a pris au pied de la lettre, recomposant la mélodie à partir de vieux appareils de l’informatique d’antan, un Sinclair ZX Spectrum pour les guitares, une imprimante à point Epson pour les percus, un scanner HP pour la basse et des disques durs transformés en « mauvaises enceintes » pour les voix. Le résultat ? Bluffant, « brillant » même, commente Colin Greenwood de Radiohead sur leur blog, qui avoue avoir ressenti un moment de « flashback Spectrum » à la vision de ce remix low-tech. Depuis la « Symphonie pour imprimantes matricielles » des Canadiens The User, rarement vieux hardware avait été si intelligemment détourné. Radiohead inspire de toute façon bien au-delà du cercle des amoureux de sa pop planante, à preuve la version de « Paranoid Android », pour fanfare à percussions de l’université du Massachusetts qu’on peut entendre ici. « Big Ideas : Don’t get any », remix de « Nude » de Radiohead par James Houston :
< 1 >
commentaire
écrit le < 09'06'08 > par <
vj.emtv oth gmail.com
>
quel buzz pour ce remix !! il est de toutes les chroniques aujourd’hui (et pour cause, certes...) - une bien agréable découverte en tout cas quand on est à la fois fan de Radiohead et de détournements low-fi (low-fi qui prend aussi parfois la forme du "circuit bending"... d’ailleurs j’en profite pour passer le mot : du circuit bending à voir et à entendre le 28 juin à Lille avec les disjonctés de Toys’r’Noise avec qui le crew Strap-on dildoS formera une Sex Toys family éphémère pour des performances encore inédites...) A bientôt ! Et merci, pour ce poptronics toujours aussi agréable à lire, et pour tsugi aussi ;) ![]()
PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée
No more future pour Ari Up, chanteuse des Slits « Fluidités : l’humain qui vient » expose les confins du vivant au Fresnoy Un Systaime dans l’affaire Woerth-Bettencourt L’onde Bowie Sortez ! The xx, Jason Edwards, Joakim, The Mountain Goats, Tsugi Party... A Vitry, un festival hacker ouvert L’émoi EMA ![]()
Un Reading Club pop avec Grégoire Chamayou, Isabelle Sorente, Philippe Aigrain, Sophie Wahnich et Mathieu Triclot
Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi) Papillote infuse un brin de permaculture dans le jeu, l’art et les réseaux L’IA n’a pas halluciné cette Papillote David Guez « expérimente sans attendre » avec les éditions L |