Portrait post-mortem d’Henri Chopin
, le père de la poésie sonore, disparu le 3/01/08 à l’âge de 85 ans, chez lui à Dereham en Angleterre où il vivait depuis 1990.
Henri Chopin, le père de la poésie sonore, est mort à 85 ans. © DR
< 06'01'08 >
Silence, Henri Chopin s’est tu
Le père de la poésie sonore s’est éteint chez lui à Dereham, en Angleterre, le 3 janvier 2008. Quant à faire la nécrologie d’Henri Chopin, ça n’a pas de sens. On ne parle pas de Chopin. C’est Chopin qui parle, éructe, grince et gémit. Il est ce corps usine à sons, un corps infatigable juste doté d’un microphone et d’un magnétophone Revox qui souffle la tempête. Ceux qui n’aiment pas se bouchent les oreilles. Certains ont crié au scandale, mais comment crier plus fort que lui ? Sa dernière performance enregistrée, le 21 mai 2005 à l’Espace Gantner, à Bourogne (territoire de Belfort) : En fouillant dans les archives de « OU ? » (1964-1974), l’initiatique revue sonore qu’il fonde en 1964, je retrouve de précieux documents, ses propres manuscrits, les œuvres majeures de poètes internationaux. Raoul Hausmann et l’an 1 Dada à Zurich, les balbutiements du cut-up avec Bryon Gysin. Tous ces poètes forment un véritable réseau hypertextuel. Ils ont déjà inventé Internet, mais avec du corps dedans. Alors non ! Pas de nécro… Je fais des scans de la revue, c’est plus beau : des poèmes gravés dans la cire d’un disque, des collages, des télescopages de sons et de sens… du vivant. Voir la galerie de photos (à gauche). Grace à Joachim Montessuis, fondateur de la collection « Erratum », poète et artiste bruitiste, qui était au plus proche de Chopin, je mets la main sur une conférence qu’il avait donnée à l’école des Beaux-Arts de Besançon en 1995. Henry Chopin nous dit déjà sa nécro, et bien plus encore (texte complet ici). Extraits : « Quand j’étais enfant, j’ai refusé de faire le conservatoire, parce que je pensais que ce serait ridicule d’être dans un conservatoire avec mon nom. Mes petits camarades se fichaient de moi, parce que bien sûr tu viens là parce que tu t’appelles Chopin... Nous étions trois frères, mon aîné c’était Chopin, moi j’étais la Chopine et mon jeune frère, la Chopinette. Situation insoutenable dans un conservatoire à 7/8 ans. Avec la bonne raison que je ne savais pas lire une note musicale. Et il se trouve pourtant que parmi les poètes sonores de la première génération, je suis le seul à être dans le domaine musical. J’ai pu collaborer avec Pierre Mariétan, un Suisse, avec Sten Hanson, un Suédois, et bien d’autres... Je suis né en 1922, donc bientôt, après Waterloo et de Gaulle, le 18 juin 1995, j’aurai 73 ans... ça va vite ! [...] En 1936 lors du Front populaire, j’étais frappé d’assister à cette révolution où des Croix-de-feu, des fascistes se battaient avec les communistes, et la gauche était très forte à cette époque... J’avais 14 ans, ça m’amusait beaucoup d’entendre ces clameurs parfois paysannes, parfois prolétaires. Et puis je trouvais malgré tout que ce côté "paysannerie française" - je vivais dans la banlieue de Paris, la campagne à l’époque - avait un petit côté fête du village, comme dans « Jour de fête » de Tati si vous voulez... Et je fus déporté en 1943, ayant refusé, parce que j’étais naïf, de travailler en disant aux Allemands “vous m’avez déporté donc je ne travaille pas”. Je ne savais pas du tout ce que c’était que la force allemande. Je leur disais “si j’étais volontaire je travaillerais, je ne suis pas volontaire, donc je ne travaille pas”. Jusqu’au jour où on m’a envoyé dans un camp de redressement à Olomouc en Tchécoslovaquie, ce qui fut une grande surprise. C’était à l’époque un protectorat, après l’histoire des Sudettes, où l’Allemagne avait envahi toute la Tchécoslovaquie en 1938. En 1939, il y avait eu le pacte germano-russe ou Staline s’était amusé à pactiser avec Adolf Hitler pour prendre la moitié de la Pologne. Or en 1932 ou 1933 en Tchécoslovaquie s’était créée pour les jeunes gens une école qu’on appelait les “Sokols” (les faucons). C’était des jeunes gens qui étaient devenus des athlètes, des gymnastes étonnants. Ils étaient formés dès le collège aux grands défilés, qui plus tard ont étés copiés par Hitler et Staline, et par les communistes sous le nom de Spartakiades. Je découvrais avec ces jeunes gens de 18 à 23 ans une sorte de fête gymnique absolument étonnante. Mais aussi avec une utilisation du souffle et des respirations humaines. Lorsque je comparais ce monde-là avec mon monde français, je découvrais de véritables athlètes et c’est pourquoi, encore de nos jours, ils ont de très grands sportifs, bien que ce petit pays ne fasse que 10 millions d’habitants. Voyez, il y a une formation dès l’enfance pour arriver à cette chose-là. Ça c’était la première réflexion que j’ai pu avoir contre l’écriture littéraire. Après cette histoire j’ai été condamné à la prison, j’ai été renvoyé en Prusse orientale sur la Baltique et j’ai assisté à ce que les Polonais et Tchèques ont appelé les marches de la mort : c’est à dire par - 20, - 30, - 40 degrés, tous les réfugiés allemands volontaires prisonniers, se retrouvaient sur les routes pleines de neige où l’on fuyait en direction de la Russie ; parce que de Prusse, de la Baltique il était impossible de rentrer en Occident : il y avait l’armée allemande en déroute, il y avait les Américains, les Allemands, les volontaires, les traîtres, etc. Et là j’ai assisté à des choses absolument faramineuses ; à savoir que l’armée russe, l’armée soviétique, n’avait pas d’intendance parce que Staline n’avait pas d’argent et avait très peu d’armement sauf celui fourni par les Anglais et les Américains. Alors le seul moyen que nous avions c’était de piller. Eh oui ! Et l’Armée rouge avait ce génie de faire ce qu’on appelait des commandos, dans la neige, habillés en blanc, avec des bottes de feutre tandis que les Allemands avaient les pieds gelés dans leurs chaussures à leur pointure. Tandis que les Soviets avaient des pieds énormes - d’ailleurs quand je suis rentré de Russie j’avais des chaussures de 45, comme je marche en canard vous voyez le spectacle, c’était superbe... Et alors dans ces commandos il y avait toujours deux hommes et une femme. Et quand on était en dehors des “grabens” (les tranchées) que les Allemands, comme des imbéciles avaient pu construire, l’Armée rouge arrivait comme un rouleau compresseur, attaquait, était repoussée par les “grabens”, et les commandos venaient et vidaient dans les tranchées leurs mitrailleuses. C’était superbe, un spectacle sanglant, ignoble, horrible, d’une cruauté sans égale, mais quand on sortait du feu, qu’est-ce qu’on avait ? Le chant, la danse, un peu l’amour parfois... Et c’est tout ce qu’on avait ! [...] Les Allemands avaient fait la terre brûlée depuis Leningrad. Il n’y avait pas de maisons debout, il n’y avait rien. On dormait dans la neige ; j’étais réveillé à coups de bâton d’ailleurs, parce que je m’endormais pour de bon. Et alors là c’était rigolo parce que si l’Armée rouge a perdu 22 millions d’individus et les Allemands 6 millions c’est qu’elle n’avait pas d’intendance, elle n’avait rien. Ils étaient dépenaillés, mais leur génie c’étaient les bottes en feutre, les gants, et les chapeaux... Ah bien oui, une anecdote, ils m’en ont donné un d’ailleurs ! Et je me suis aperçu un jour qu’il avait plein de poux. Alors je l’ai lavé dans de la neige gelée. Mon chapeau est devenu tout petit... Or, si on se souvient que ce pays - je n’ai pas eu d’expérience occidentale, je n’ai pas vécu la Libération française - ce pays-là me donnait des dimensions que je ne pouvais pas connaître en Europe et particulièrement en France - bien que ce soit un grand pays. A tel point que lorsque je suis rentré par le dernier bateau, fin aôut 45, alors que j’étais allé jusqu’au nord à Mourmansk, la mer Blanche d’abord, encore le froid... j’avais l’impression de traverser la Seine d’un seul pas, tellement c’était petit et minuscule ; par exemple la Neva à Saint-Pétersbourg, c’est deux fois plus large, comme le Danube. [...] Cette dimension-là a eu une influence considérable pour moi. A savoir que mes poèmes me semblaient un peu réduits, que la dimension même de Baudelaire, que j’adorais, me semblait un peu trop personnelle. C’était une journée par an, comme avec les comédies antiques ; une seule journée où le parlé était complètement libre chez les femmes et les hommes, où on improvisait des sons onomatopéiques, des danses, des jeux, etc. et à l’époque j’appris par un colonel et une capitaine de l’Armée rouge une chose étrange : à savoir que dans les tragédies grecques par exemple, si vous prenez “Les Grenouilles” d’Aristophane (eh oui !), vous avez les phonèmes qui vous donnent “breek, breek, cro-akss, cro-akss”. Dans le cirque grec, il y avait un soprano (voix aiguë), autour une dizaine de voix plus graves et tout autour vous aviez une centaine de basses. Vous aviez des pièces de théâtre dont on n’a conservé que la trame écrite, des pièces d’une demi-heure d’écriture. Cette époque n’avait pas de télé, pas de radio, même pas d’imprimerie ; autour il y avait la danse, l’amour, le combat, l’horreur. Une pièce d’Aristophane, comme “Les Grenouilles” durait 10h. Or le langage zaoum du Caucase était dans la tradition des tragédies antiques. Pour moi ce fut une sorte de révolution, parce qu’à l’époque je ne savais pas comment faire. Il a fallu attendre 1948-1952 pour avoir le transistor, la télé pour tout le monde, la stéréo, les magnétos à bandes qui n’étaient pas encore commercialisés. Quand j’ai fait mes revues, c’était sur des disques mono qui sont maintenant complètement dépassés, c’est normal. Je ne savais pas comment faire, d’un côté j’avais mon écriture qui était faite pour le poète lui-même, qui parlait de son ego, mais après mes expériences en Tchécoslovaquie, en Russie et ailleurs, mon moi ne m’intéressait plus du tout, ce qui m’intéressait c’était de trouver un langage qui peut-être, au-delà du poème, raconté pour soi-même, par exemple quand un imbécile écrit “il est beau de courir sur un sol usurpé”, c’est dégueulasse, mais c’est Victor Hugo ! (eh je n’y peux rien), alors ce genre de poème, je trouvais ça ignoble, si bien qu’un beau jour en 1952, avant de partir en Indochine comme volontaire, parce qu’après la mort de mes frères, il fallait trouver un peu d’argent pour aider ma mère, j’ai pris un sac, j’ai foutu tous mes poèmes dedans, je suis allé à Boulogne-Billancourt, et le long de la Seine, j’ai tout brûlé ! Ce fut mon premier acte poétique. Ah ! j’étais très fier de moi (sauf une dizaine qui sont restés entre les mains du tchèque Georges Lattal quand j’étais en Tchécoslovaquie). Et si je vous raconte cela, c’est que véritablement cet immense pays m’avait ouvert et m’avait fait rechercher l’histoire des futuristes russes. J’en parle dans le catalogue “Poésure et Peintrie” mais pas dans tous les détails, et ce futurisme russe (Maïakovski, Khlebnikov et Blok...) envisageait de prendre le Transsibérien de Saint-Pétersbourg à Vladivostok (40 jours de train) avec des climats très différents et de réciter de la poésie dans tous les trains, avec pour seul chauffage l’éternel tchaï, le samovar, le thé. Les locomotives étaient alimentées avec du bois. Voilà donc l’histoire de mon origine. Après quoi, en 1955, j’ai été éducateur de l’enfance inadaptée dans l’île de Ré ; la communication avec ces jeunes, parfois un peu difficile, exigeait parfois un travail oral et mental qui était tout de même extrêmement intéressant. Cette île fabuleuse était vierge à l’époque (pas de touristes, pas de pont) avec des hivers aux vents très violents, des étés brutaux, des chaleurs épouvantables... Et là je tombe sur le marché de Saint-Martin-de-Ré, où j’ai rencontré une mercière, en 1955 qui avait un petit magnétophone miniature et qui prenait ses commandes sur la machine. Fasciné par cette bête à bande qui était là, je lui ai emprunté son magnétophone, j’ai commencé à lire mes poèmes. J’ai trouvé que ma voix était intéressante mais que mes poèmes ne valaient pas un clou ; que c’était mauvais ! Alors au lieu d’être désespéré, je me suis dit qu’il fallait savoir utiliser le mot, le son de la voix, la voix. Et c’est à ce moment que j’ai été extrêmement passionné par l’histoire des éléments et que j’ai écrit à l’île de Ré “Pêche de nuit”, j’avais enregistré des noms de poissons (bar, loup de mer, muge, mulet), mes mots onomatopéiques avec ces noms-là, c’était un peu le début. Après quoi il a fallu aller au-delà. Dans le même temps les progrès techniques montaient montaient... Et ces progrès ont fait que la Tchécoslovaquie fut accessible ; la radiophonie est devenue un art nouveau. Il était certain que la musique électroacoustique, parfois froide, était remarquable d’invention, que la poésie sonore arrivait au moment où on se souvenait que nous avions à peu près 7000 ans d’oralité depuis les Etrusques pour trois ou quatre siècles de poésie écrite qu’on nomme aussi littérature. Pas de lien exclusif ni même absolument nécessaire entre poésie et langage. En découvrant ces sources inconnues des langages, nous avons plus de 7000 ans de tradition orale qui n’ont pas été reconnus, mais nous avons aussi plus tard, au Moyen-Age, le Grégorien et un divorce entre les arts sonores, c’est-à-dire entre la poésie et la musique... pour tomber ensuite dans les choses artificielles (par exemple les livrets d’opéra) qui sont presque tous superficiels, sauf lorsqu’il y avait une transcendance vocale inconnue comme avec Mozart, dont on ne connait aucun secret. On chante sur la partition mais on sait que Mozart ne suivait pas ses partitions, c’est tout ce qu’on sait... Dans cet article paru dans la revue de l’Ircam, je mets fin à ce divorce musique/poésie. [...] Dans les années 80 il y eut ce gros livre sur la Poésie Sonore grâce à Michel Giroud (“Poésie Sonore Internationale”, 1979, ndlr). Là-dedans, il y a énormément de réponses (naturellement c’est moi qui l’ai écrit) mais il y en a une qui devrait vous intéresser ; elle est en anglais parce que l’anglais est plus lu que le français. C’est une histoire des sons enregistrés. Quelle surprise ! Vous n’apprenez pas ça dans les écoles... Ça date de 3000 ans avant J.C. Ils n’étaient pas gravés dans la cire, ils n’existaient pas, mais ça a commencé aux Indes dans les chants, dans les danses, en Chine, en Egypte, en Grèce, à Rome et en Scandinavie ainsi qu’en Afrique. De quoi s’agissait-il ? Des enregistrements à eau et à vent ; par exemple dans le Tyrol, j’ai vu un enregistrement à eau qui descend d’une montagne pendant à peu près 30 mètres, où on fait dégringoler l’eau rugissante, c’est du Stockhausen réussi (rires). Je vous assure que c’est vrai ! C’est quelque chose d’étonnant. Donc depuis 3000 ans avant J.C. jusqu’à maintenant, on a tout à redécouvrir. Et c’est l’ouverture de ce livre. Ensuite il y a tout ce qui s’est passé et j’ai appris beaucoup de choses, aussi bien sur les phonétiques que sur les sonorités... Moi je suis un vieux machin préhistorique et je l’ai publié en novembre 1979. Depuis 1980, il y a énormément de jeunes qui travaillent avec ces nouveaux médias. En plus, il y a des pays qui se sont libérés, comme l’Espagne après la mort de Franco. Enfin libre, on peut faire ce qu’on veut. Comme l’ex-Union soviétique où j’ai trouvé un travail considérable à la fois pour le passé et pour le présent. Et j’ai même trouvé une chanteuse mongole de la République de Tuva, dans le sud de la Sibérie, à 15 km au nord de la Mongolie. Cette femme chante sur 6 octaves. Elle a un registre vocal hérité de ses parents qui étaient nomades dans ce coin-là et marchands de tabac. Vous avez peut-être entendu les cris des vitriers qui jouent des cordes vocales dans les rues, ça disparaît de plus en plus d’ailleurs. Ces choses-là existaient dans ces pays. Cette chanteuse, Sainkho Namtchylak, je l’ai découverte à Vienne et à Stockholm. Ensuite à Valencia et à Madrid, j’ai trouvé une femme qui s’appelle Fàtima Miranda. Très flamenco, coquette, très olé-olé ; mais elle aussi a un registre vocal considérable, elle travaille avec quelqu’un que vous connaissez ici : Llorenç Barber, un compositeur espagnol. Fàtima joue aussi de ses capacités vocales qui ont été interdites par les franquistes. Ce travail-là est devenu absolument international. Lorsque je parle de ces souvenirs et bien je parle de tout un monde épanoui dans le monde entier qui n’a plus de frontières. Et voilà comment les choses se passent... » A la suite de cette conférence, Henri Chopin intervient au Garage à Besançon, le 02/03/95 (merci à Ubu.com) : « Machine Poem » par Henri Chopin dans la revue « OU ? », 1964 (directement transcrit de la revue, donc introuvable en ligne) : « L’important c’est d’avoir vaincu la machine. C’est d’avoir par la voix d’un seul être trouvé des possibilités infinies d’orchestration, timbrales et sonores dues à un homme seul. Cela est possible. C’est d’avoir utilisé le langage lui aussi créé par les hommes et non pas d’avoir été soumis à des modes ou esthétiques.
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commentaires
écrit le < 06'01'08 > par <
mathiaas_lee 2zw hotmail.fr
>
Désolé mais le père de la poésie sonore est Isidore Isou, mort lui aussi il y a peu de temps.
écrit le < 06'01'08 > par <
info VCo poptronics.fr
>
Etrangement, la poésie sonore a eu plusieurs pères :) Et poptronics a aussi parlé d’Isidore Isou, autre immense figure française, mais plus précisément père du lettrisme. Ici, l’article en question
écrit le < 07'01'08 > par <
jpr.renoult nAC laposte.net
>
Évidemment la question d’une paternité de la poésie sonore peut poser maintes contradictions… Je ne prétends pas résoudre la question ici. Mais de fait je mentionne, tout comme Henri Chopin, les premiers poèmes sonores de Raoul Hausmann (nous sommes en 1918… donc bien au-devant d’Isidore Isou). le "mouvement" Poésie Sonore, qui trouvera son pendant immédiat en Sound Poetry chez les Américains, appartient de fait à Chopin. Le lettrisme est lui, un mouvement de recomposition linguistique totale qui prend comme brique fondamentale la lettre et non le mot. Tandis qu’un poème sonore est une construction textuelle purement sonore fondée sur l’utilisation de la bande son et sur des opérations de manipulation du son (cut up, filtrage, échos, mixage...). Ces définitions posées, nous sommes bien conscient des interconnections sous jacentes entre Dada, Surréalisme, Lettrisme, Poésie Concrète, Poésie Sonore, et d’autres. Le charme est là, finalement. — Jean-Philippe Renoult
Il faut qu’on parle, naturellement !
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