En direct des Nuits de l’Ososphère, à Strasbourg.
Simian Mobile Disco, à minuit et demi, la deuxième nuit de l’Ososphère peut commencer. © Bylepeut.com
< 30'09'07 >
Simian Mobile Disco emballe Strasbourg
(Strasbourg, envoyé spécial) Et le marathon de l’Ososphère continue. Tout de suite, prévenons les impatients : rien à dire sur Treponem Pal et Front 242, poptronics a zappé les concerts d’ouverture de cette deuxième soirée. L’appel du ventre, mais pas seulement. Jimi Tenor reste fidèle à lui-même. Habillé d’une tunique africaine à brillants mauve, et nanti d’une cape, il est venu à Strasbourg avec le trio Kabu Kabu. Le crooner finlandais a mis des cuivres plein son électro-kitsch et ne convainc pas franchement. Pourtant, il se donne, passe du piano au saxophone. Mais rien à faire, le public du Dôme reste résolument statique. Ça bouge un peu plus du côté de la Rocaille. Architecture in Helsinki, rattrapé in extremis, fait le plein avec son rock de fanfare, mi-Arcade Fire, mi-Mano Negra. A l’Abysse aussi il y a du monde, où The Dead 60’s viennent présenter leur deuxième (et dispensable) album. C’est carré, toutes guitares en avant, mais un peu vain. Entre Specials et Clash, où est le neuf ? On file voir Gus Gus, pour changer d’ambiance. L’électro reprend ses droits, le mauvais goût aussi, particulièrement celui de Earth, la chanteuse, au look improbable (et raté) piqué chez Björk. « On dirait Chaka Khan », se marre-t-on à droite. « Je ne savais pas qu’Abba s’était mis à l’électro », ricane-t-on à gauche. L’arrivée de President Bongo au chant pour une relecture de « Love to Love » ne changera rien au diagnostic. C’est Simian Mobile Disco, en DJ-set, qui lance vraiment la nuit. On danse serré à l’Abysse, tout le monde est venu voir le phénomène, celui par qui Justice est arrivé. Une petite heure de mix émaillé de pas mal de morceaux de « Attack Decay Sustain Release », leur dernier album, qui emportent la foule. Simian Mobile Disco vient, comme le veut l’expression consacrée, de retourner le dancefloor. A suivre…
L’émoi EMA
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