Mahmoud Ahmed, en concert à Paris, le 15/07 à 18 h, parc de la Butte du Chapeau Rouge (Villette), le 16/07 à 19 h au Parc de Belleville, le 17/07 à 18h au Jardin du
Luxembourg, le 18/07 à 19h au Jardin d’Eole (Stalingrad), dans le cadre de Paris Quartier d’Eté.
Mahmoud Ahmed, géant de la soul et par ailleurs monument national éthiopien. © DR
< 14'07'07 >
Swinging Ahmed à Paris
Mahmoud Ahmed est un géant de la soul moderne mais personne (ou presque) ne le sait. Ses quatre concerts parisiens, dans le cadre de Paris Quartier d’Eté, sont autant d’occasions de (re)découvrir ce monument national en Ethiopie, adulé chez lui. Certes, la BO du film « Broken Flowers » de Jim Jarmusch (et l’orgue groovy de Mulatu Astatke) a contribué à un certain regain d’intérêt pour la « Swinging Abeba ». Le vrai passeur, l’archéologue de la musique éthiopienne, est Francis Falceto : au sein du label Buda Musique (et de la fameuse collection Ethiopiques, déjà 21 volumes au compteur, dont trois consacrés à Mahmoud Ahmed), il effectue un érudit travail de réédition des perles oubliées d’Amha Records. Ce label fut, dans les dernières années du règne de Haïlé Sélassié, le fer de lance du modernisme musical éthiopien et fit de Mahmoud Ahmed la première pop star de son pays : Ahmed enregistra dès les années 1970 des chansons qui empruntaient aussi bien au son venu d’Amérique (les ondes radio courtes étaient très prisées et l’Ethiopie n’échappa nullement à la vague funk, soul et rock anglo-saxonne des années soixante) qu’aux rythmes de la musique populaire éthiopienne, elle-même très hypnotique (lire au sujet de ce curieux syncrétisme la passionnante étude publiée par Falcetto). Ce mélange de beat cuivré et sinueux, associé à une voix unique, très chaude et capable d’incroyables modulations, produit toujours des miracles - bien loin du folklore ou d’une world music-musée, au même titre qu’un Al Green, pour rester dans la même génération. Les papys du groove sont donc encore verts, la preuve ici.
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