Ce soir, on chausse les baskets fluo et on tape dans le pot de gel, direction le Show Case (pour une fois !), à Paris. Grosse soirée et surtout un résumé quasi idéal de l’année musicale passée, avec trois groupes qui bousculent les frontières entre rock et musique électronique, une dichotomie désormais rangée aux oubliettes.

Vraie tête d’affiche et quatuor très prometteur, les Mancuniens The Whip, auteurs de la scie « Divebomb », qui figurait sur la compilation Kitsuné n°4. Des textures électroniques tout en syncopes et lardées de brisures de claviers, un travail de trituration de la voix, des visuels doucement psyché, un esprit résolument festif (leur antienne se résume à « I Just Want To Dance »), bref un concert à ne pas manquer. Sortie ces jours-ci de leur premier album, « X Marks Destination ».

La paire britannique multiplatinée (merci Justice) Simian Mobile Disco, en joyeux héritiers de LCD Soundsystem, sont les rois d’un dance-floor pas trop décérébrant, et leurs prestations très crissantes, voire « aciiiiid », ont la fâcheuse tendance de tout brûler sur leur passage (album « Attack Decay Sustain Release »), à grands coups de batterie synthétique du meilleur effet. Enfin le Parisien Romain Turzi et son gang, en début de soirée, déclineront leur univers péri-krautrock et très syncopé, comme une musique pétrie d’érudition et ouverte aux surprises (album « A »).

Mini pop’clips de circonstance (on rigolait, pour le gel…).

The Whip – « Trash » Live au festival Dpercussion, Manchester (2007)

The Whip – « Divebomb » (2007)

Simian Mobile Disco – « I Believe » (2007)

Turzi – « Afghanistan » (2007)

benoît hické