Compte-rendu quotidien de poptronics en direct de la Transmediale, en partenariat avec arte.tv, qui en donne des extraits vidéo.
« Moving Forest », performance du collectif AKA The Castle, présentée à la Transmediale08, festival nouveaux médias, le 01/02, Haus der Kulturen der Welt, Berlin.
Compte-rendu quotidien de poptronics en direct de la Transmediale, en partenariat avec arte.tv, qui en donne des extraits vidéo.
Le musicien Mattin dans l’acte 0 "Omen" (présage) de la performance Moving Forest, à la Transmediale. © DR
< 03'02'08 >
Transmediale 5/6 : « Moving Forest », l’opéra invasif
« Every breath ends up as data », « We will bankrupt your citadel », « Death is better than work »... Ces phrases sont trois des 500 slogans qui ont rythmé la performance « Moving Forest » du 1er/02 (que Poptronics annonçait dès mardi comme un des temps forts du festival), performance de 12 heures conçue par les artistes Shu Lea Cheang et Martin Howse, entourés du collectif international AKA The Castle (une trentaine de performers venus d’Europe, des Etats-Unis et d’Australie). Ces slogans écrits pour l’occasion par Matthew Fuller, artiste et théoricien des médias, ont constitué le livret de cet opéra en six actes. La forêt mouvante du titre, elle vient de la fin du film culte d’Akira Kurosawa « Le Château de l’Araignée », une transposition du « Macbeth » de Shakespeare dans le Japon médiéval, et dont on voyait pendant la performance une version « mangée par le code » réalisée par l’artiste Graham Harwood du collectif Mongrel. Les flèches du film se retrouvaient également dans le travail de Linda Dement, deux écrans se faisaient face, avec des flèches d’un côté et de l’autre du sang. De cette séquence vient donc la trame de la trahison et de l’insurrection qui nourrit la narration de « Moving Forest » en phase avec la thématique de cette Transmediale, « Conspire ». Les musiciens Mattin, Leif Elggren, Kaffe Matthews, et Joachim Montessuis, la plupart accompagnés de chanteurs interprétant les slogans, ont occupé chacun à leur tour différents lieux de la Haus der Kulturen der Welt, avant que la performance ne prenne corps à l’extérieur pour l’acte « Insurrection ». Ont marché sur le lieu du festival, transformé pour l’occasion en château à prendre d’assaut, différents groupes, dont un portant les fusils-radios en bois de l’artiste Ricardo Miranda Zuniga. Phill Niblock, après la prise du « Château » par les ondes et les marcheurs, fermait la performance. Autre interprétation des slogans, de façon sonore mais non vocale cette fois, celle des quatre membres du collectif goto10 (Marloes de Valk, Chun Lee, Aymeric Mansoux et Valentina Vuksik) qui ont constitué un « dictionnaire » de traitement sonore lors de leur session de « live-coding », triturant le son et interagissant avec les streams. Malgré les changements de dernière minute et petits ratés inhérents à une manifestation si tentaculaire, « Moving Forest » était une belle et riche performance, tricotant sons, textes, images et codes, offrant plusieurs points d’entrée : narration, conspiration, technologie (logiciels codés en temps réel, circuits imprimés faits maison et radioFM), activisme (une manifestation était menée simultanément par un petit groupe à la prison berlinoise de Moabit), slogans déclamés tout au long des actes...
And the Show must go on, Hello World, épisode 5, par Systaime
Cybernétique en papillotes Mal au Pixel #9, l’art du réseau sans paillettes ni selfies Les douze coups de « Moving Forest » aux JO de Londres Sosolimited s’invite dans le débat électoral anglais |