Animal, on est mal
Les opposants s’opposent, c’est même à ça qu’on devrait les reconnaître. Pas si simple, si on en croit les derniers remous au sein du Parti Socialiste, provoqués à l’occasion du vote, lundi 21 juillet, de la réforme des institutions voulue par Nicolas Sarkozy. Suite à une première salve au mois de mai, intitulée « Donnons une chance à la réforme », parue dans le « Monde » (sur le mode on n’est pas tout à fait d’accord mais on est presque pour), quatre députés PS enfoncent le clou dans une tribune publiée dans les mêmes colonnes le 23 juillet, après l’adoption de ladite réforme. Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Gaëtan Gorce et Manuel Valls regrettent cette « Occasion manquée pour le Parti Socialiste », s’interrogent sur la pertinence de la stratégie du parti et fustigent « son incapacité à s’abstraire d’une forme d’anti-sarkozysme pavlovien qui le conduit à s’opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République. » « Une ligne de conduite ... dangereuse », « une opposition caricaturale » qui « crédibilise un discours purement protestataire. » Pendant que d’autres crient haro sur le Jack Lang, Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics se saisit de l’allusion animalière, l’occasion était trop belle ! Pour mémoire, l’expression « chien de Pavlov » s’utilise pour décrire quelqu’un qui réagit de façon instinctive à une situation, plutôt que d’utiliser son esprit critique.
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