« Sexe public », rencontres, performance, exposition, organisée par Emmetrop du 22/10 au 28/10, à Bourges.
Séminaire sur la post-pornographie avec Beatriz Preciado, les 22, 23 et 24/10, de 19h à 22h, entrée libre, à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Bourges, 7, rue Edouard Branly, Bourges.
Annie Sprinkle, exposition et performance du 25/10 au 28/10 à L’Antre-Peaux, 26, route de la Chapelle, Bourges. Rens. : 02.48.50.38.61.
Du 26/10 au 28/10, librairie éphémère par le vidéo club-librairie Hors Circuits, Bourges.
Actrice hard (150 films à son actif), auteur du premier manifeste porno féministe, artiste et performeuse, Annie Sprinkle se définit comme une prêtresse du sexe. © DR
< 22'10'07 >
La leçon de post-porn d’Annie Sprinkle
On adore Annie Sprinkle, passée brièvement à Paris lors d’un festival de l’étrange de la capitale, ou, quelques années plus tôt à la Fiac et qu’on avait interrogée pour un « Spécial sexe » des cahiers d’été de « Libération », sur le sujet du « clitoris ». On la retrouve à Bourges, invitée de choix de la manifestation « Sexe public », organisée par l’association Emmetrop. La voluptueuse Annie (to sprinkle = arroser, asperger), travailleuse du sexe et porn actrice devenue artiste (tout un projet esthétique), a fait passer dans l’art, via ses films, ses cartes, ses affiches, une pédagogie du sexe brûlant toutes les catégories, et notamment celles qui font de la différence des sexes, de l’homme ou de la femme, un présupposé essentiel. Elle vit et travaille désormais avec Elizabeth M. Stephens et toutes deux présentent chez Emmetrop « Faire l’amour avec Marcel D. », leur processus d’archivage commun (sous forme de vidéo, sculpture, installation, photographie et performance) et leur « laboratoire de l’amour » pro-sexe et anti-guerre. Avec l’aide de la librairie-vidéothèque parisienne Hors-Circuits, la divine et sulfureuse Lydia Lunch y donne un concert-performance ce samedi 27 octobre. Tout cela est rendu possible par l’accompagnement exemplaire que se sont choisi/e/s depuis le début les partenaires d’Emmetrop de Bourges : celui de Beatriz Preciado et de Virginie Despentes, sous les auspices du « Manifeste contra-sexuel » de la première et du « King Kong Theorie » de la seconde. Beatriz Preciado, formidable théoricienne (et praticienne) queer passée par Princeton, habita quelques temps Paris, comme Virginie Despentes, dont le livre « Baise Moi » fut dans sa traduction filmique avec Coralie Trinh Thi l’objet des censures qu’on sait. Elles n’y vivent plus. Preciado, qui enseigna à Paris VIII, poursuit ses ateliers au musée d’art contemporain de Barcelone, mêlant artistes, commissaires, étudiant/e/s dans une recherche où les pornographies alternatives et le sexe public participent de la « formation d’un nouveau sujet politique et esthétique ». Un séminaire sur cette recherche a lieu durant trois soirs à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Bourges, associée à ces manifestations. Preciado est également commissaire de l’exposition Sprinkle-Stevens. Bref, c’est avec un trémolo dans la voix qu’on vous envoie tous et toutes à Bourges.
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commentaire
écrit le < 23'10'07 > par <
nmagnan LGT altern.org
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en direct de bourges : c top, rare et très informé :-)
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