Au pays des merveilles de Barack
Qui peut résister ? Il n’y a guère que les marchés financiers pour avoir snobé l’investiture d’Obama. Un record d’affluence pour suivre son discours, un record absolu de connexions sur les sites qui le retransmettaient : du Kenya à Paris en passant par les pays arabes, c’était mardi 20 janvier l’Obama Day. Son investiture a été saluée et couverte par l’ensemble de la presse. Des larmes et de la joie, un moment historique d’œcuménisme démocratique. De quoi rendre notre chat Guillaume complètement chèvre ? Pas si sûr... Si l’investiture d’Obama rend réel le fameux « rêve » formulé par Martin Luther King en 1963 (à revoir ci-dessous pour mémoire), alors, alors, le chat du Cheshire qui embête « Alice au pays des merveilles » avec ses questions philosophiques et ses apparitions-disparitions peut lui aussi sortir de la fiction... En attendant, au lendemain de cette journée historique, le président Obama s’est mis au travail. Il a commencé par téléphoner à Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne pour l’assurer qu’il voulait œuvrer en vue « d’une paix durable » au Proche-Orient, avant d’appeler, selon la Maison blanche, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdallah II. En fin d’après-midi, il a aussi réuni ses conseillers pour mettre au point les plans pour surmonter la crise économique et sortir du bourbier irakien (mais pas avant 16 mois...). Et en guise de première décision, il n’a même pas attendu la fin des festivités pour demander (et obtenir) le gel des procédures judiciaires à Guantanamo, la base de toutes les dérives bushistes de la « lutte contre le mal ». Comment dire ? Avec Obama, pour l’instant, ça va... I have a dream, Martin Luther King, 1963 : A lire sur le site de l’Express, l’intégralité du discours d’investiture de Barack Obama.
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