Biennale de Venise, du 10 juin au 21 novembre 2007, 52ème exposition internationale d’art, Venise, dans les "Giardini" et à l’Arsenal, de 10h à 18h, tlj sauf lundi les Giardini et mardi l’Arsenal.
© Elisabeth Lebovici. Des pissotières bleu blanc rouge chantent la « Marseillaise » au pavillon nordique.
< 13'06'07 >
Audio-balade à la Biennale de Venise
Alors Venise, t’en penses quoi ? Comment décanter en trois coups de cuillère à pot et après deux "journées professionnelles", préalables au vernissage, cette 52ème biennale internationale d’art contemporain ouverte depuis dimanche ? Comment juger la masse immense, de plus en plus immense, des représentations "nationales" (56 pavillons, regroupant parfois un continent, telle l’Amérique latine ou l’Afrique, une mondialisation à plusieurs vitesses) ? A l’Arsenal, il y a pour la première fois un "pavillon italien" où la commissaire, Ida Gianelli, a choisi d’opposer deux artistes vraiment antithétiques. A ma droite, les "Lymphes" de Giuseppe Penone, peaux d’écorce sur parquet de marbre. A ma gauche, "Democracy", le dernier film ultra-médiatisé de Francesco Vezzoli où Sharon Stone se présente contre Bernard-Henry Lévy à la présidence des Etats-Unis. Elle est républicaine, il est démocrate. Où est l’erreur ?
Le critique Achille Bonito Oliva, un vieux de la vieille rompu à la diplomatie vénitienne, n’aime pas l’accrochage de la Biennale et ça s’entend. Bataille du critique contre le commissaire d’exposition : l’enjeu est-il vraiment esthétique à Venise ?
Eyoum Ngangé du Cameroun et Faustin Titi de Côte-d’Ivoire, qui vivent à Paris, ont fait une bande dessinée, dont les planches sont exposées comme des œuvres, à l’Arsenal. "Une éternité à Tanger" raconte la vie d’un jeune homme qui a traversé l’Afrique en espérant se rendre en Europe et se retrouve coincé au Maroc. Dans le sens Paris-Dakar, on gagne et dans l’autre sens, Dakar-Paris, on perd. Ils n’aiment pas ça, et ils le disent.
Retrouvailles de Parisiens. Jonas Storsve, conservateur à Beaubourg, trouve enfin le calme à l’Arsenal, loin des images de guerre ambiante, au sein des pièces de l’Argentin Guillermo Kuitca et d’El Anatsui, artiste du Ghana qui vit au Nigéria.
L’artiste français Melik Ohanian, exposé à l’Arsenal, on ne l’entend pas. Mais son installation sur deux écrans, si.
Nancy Spector, commissaire du pavillon américain, évoque Felix Gonzalez Torres, premier artiste mort (1996) à occuper ce pavillon de la Biennale. Elle trouve ça particulièrement pertinent. Nous moins. In english.
A l’Arsenal encore, le Bulgare Nedko Solakov fait parler ses « kalashnikov » trouvées en Bulgarie.
Une fois les présentations faites par Tatiana Trouvé, on rencontre l’artiste italo-new-yorkais Paolo Canevari, exposé à l’Arsenal.
On se quitte sur les sonorités du pavillon chinois, une sélection, par Hou Hanrou, de quatre artistes femmes.
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