L’un des groupes britanniques essentiels de la fin des années 80 se reforme pour une série de trois concerts en Grande-Bretagne, après quinze ans de silence.
L’affiche qu’on croyait ne jamais revoir. Places en vente demain à 9 heures © DR
< 15'11'07 >
Bloody hell, My Bloody Valentine revient !
C’est la meilleure nouvelle de la semaine, du mois ou de l’année, selon le degré d’addiction. En tout cas, c’est le genre d’info qu’on espérait sans y croire, tant, depuis quinze ans, la rumeur d’une reformation de My Bloody Valentine était devenue l’arlésienne. Le site officiel du groupe est venu la confirmer aujourd’hui : le groupe noise éthéré, acteur majeur (et culte) du mouvement shoegazing (et au-delà), se reforme et, mieux, donnera l’an prochain trois concerts en Grande-Bretagne (Londres le 20/06, Manchester le 28/06 et Glasgow le 2/07). Places en vente demain dès 9 h ici et là, et encore par ici et par là. Et rush prévisible... My Bloody Valentine, c’est ce groupe mené par le démiurge Kevin Shields, perfectionniste-fou, inventeur d’une formule unique touffue et jouée plein volume : guitares-cisailles mêlées à des nappes synthétiques, voix atonales et planantes, alliance assez unique de bruit et de mélodie, comme un trait d’union entre le bois brut de Sonic Youth ou The Jesus And The Mary Chain et la langueur pop. Lancé en 1988 par Alan McGee, boss du label Creation, après quelques années d’errances entre Dublin, la Hollande, Berlin et Londres (et quelques disques dispensables), My Bloody Valentine devient avec « Isn’t Anything » en 1988 l’un des groupes les plus novateurs d’une Angleterre alors en pleine explosion acid. Le groupe mettra trois ans pour accoucher de son chef-d’œuvre, « Loveless », patiemment fait, défait, refait dans une vingtaine de studios (pour un coût faramineux, estimé à plus de 380 000 €), album-monstre comme la descente d’un fleuve sous acide, entre nuages sonores cotonneux et épopées noisy implacables. Shields ne s’en relèvera pas : My Bloody Valentine n’apparaîtra plus que sur des compilations (un inédit, deux reprises) avant de tirer le rideau en 1996. Sofia Coppola le remet en selle en 2003 en lui soutirant une poignée de morceaux pour la BO de « Lost in Translation ». Voilà, ça fait dix ans maintenant que chaque année, Shields promet un nouvel album : « C’est ça ou je meurs », dit-il en 1996 (il le répète encore en février dernier !). Car cette reformation est censée s’accompagner de ce disque maudit. Echaudés, on a du mal à le croire… « You Made Me Realize », le morceau qui a lancé le groupe, en 1988 « Only Shallow », l’un des classiques de « Loveless », 1991
< 1 >
commentaire
écrit le < 12'12'07 > par <
j_ferrière Lke yahoo.fr
>
Il va pourtant bien falloir croire le Maestro, puisqu’un disque et des concerts sont prévus : ceux en Angleterre et Écosse, mais aussi une pleine tournée US, vraisemblablement Coachella et peut-être même plus encore (Europe continentale ?). On pourrait imaginer des concerts avec Swervedriver en première partie, eux aussi reformés et transfuges de Creation.
PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée
L’émoi EMA Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs La petite musique de ville de Direct Out à Gamerz Sortez ! Astro, Mondkopf, Fink, Yacht, Girl, Fennesz Sparklehorse...
Un Reading Club pop avec Grégoire Chamayou, Isabelle Sorente, Philippe Aigrain, Sophie Wahnich et Mathieu Triclot
PopAntivirus #1 : la SF féministe des 1970’s à la rescousse ? David Guez « expérimente sans attendre » avec les éditions L Marsatac sur la brèche Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi) |