Après-coup sur le Plateau Média spécial Poptronics-“Chris Marker, identification d’un geek”, le 19 novembre 2013 à la Gaîté lyrique, dans le cadre de la rétrospective “Planète Marker”, au Centre Pompidou du 16 octobre au 22 décembre 2013.
"2084 : vidéoclip pour une réflexion syndicale et pour le plaisir", documentaire pour la CFDT réalisé en 1984 par Chris Marker, qui met en scène un "robot présentateur de la télévision intergalactique". L’un des points d’entrée dans la catographie geek de Marker. © DR
< 21'11'13 >
Chris Marker, identification d’un geek (suite)
Chris Marker est au cœur de l’actualité culturelle de cet automne 2013, grâce à l’impeccable rétrospective organisée par le centre Pompidou, “Planète Marker” (dont on vous a déjà dit beaucoup de bien par ici). Le 19 novembre à 19h19 à la Gaîté lyrique, Poptronics avait carte blanche (sur une invitation de Benoît Hické dans le cadre du Plateau Média) pour cartographier le territoire geek de Marker, l’un des premiers artistes codeurs, curieux de toutes les nouvelles formes artistiques, du jeu vidéo à la musique sérielle en passant par l’installation interactive, disparu à l’été 2012. Où l’on voit Arielle Dombasle dans une salle d’arcade japonaise des années 1980 (“Tokyo Days”, 1988), Simone Signoret dire qu’elle n’aime pas l’ordinateur (“Mémoires pour Simone”, 1986), Chris Marker programmer le “jeu” d’un long métrage de Michael Shamberg (“Souvenirs”, 1998). Où l’on découvre les écrits visionnaires de Chris Marker dans la revue “Esprit” de l’après-guerre, sur Pierre Schaeffer et sa “machine à intégrer” (1946) ou sur l’anonymat des poètes (1949). Une façon patchwork de reconstituer la trame d’un esprit toujours porté vers l’avant-garde, de la littérature aux mondes virtuels. Nous n’avons pas oublié de parler de “Dialector”, programme d’intelligence artificielle créé en 1988 par l’artiste, qu’Agnès de Cayeux, André Lozano et moi-même tentons de réactiver. L’enquête autour de ce programme, où le génial Marker a mis beaucoup plus que du code, est en cours. “Dialector, en conversation(s)”, une série d’interviews et discussions avec “Dialector” réalisée par Agnès de Cayeux, Annick Rivoire et Damien Bourniquel, est une première approche pour découvrir ce drôle d’agent conversationnel. Ces specimens de discussions entre “Dialector” et des proches du cinéaste, documentariste, photographe, auteur et activiste, publiées sur la plate-forme nouveaux médias d’Arte, Arte Creative,, mettent en scène Agnès Varda, Marina Vlady, M.Chat et Louise Traon, Catherine Belkhodja et Arielle Dombasle, qui tous, se sont prêtés au jeu de ces conversations fantômes et en font un commentaire à chaud. Arielle Dombasle, actrice, chanteuse et réalisatrice, y voit par exemple “une vérité proprement magique du dialogue”. On laissera Guillaume-en-Egypte, l’alter ego de Chris qui officia sur Poptronics de 2007 à 2010, conclure, avec cet extrait de sa toute première interview, en 1999 au journal “Libération” : “Je n’ai aucunement peur de la technologie. J’ai quelquefois peur de ceux qui s’en servent comme des manches, ce n’est pas pareil. La guerre de 14 a été la boucherie qu’on sait parce que c’était une guerre du XIXe siècle menée avec les armes du XXe, et que les préhominiens qui la faisaient (et surtout ceux qui les commandaient) ne savaient pas contrôler ce qu’ils avaient entre les mains. Cet écart a continué, il a même plutôt augmenté à mesure que la technique avançait pendant que le cerveau reptilien pétinait. Car la technique avance par elle-même, indépendamment de ceux qui croient l’inventer. Ils sont téléguidés par l’humanité du futur à des fins qu’on espère claires pour elle, en tout cas obscures pour eux. C’est de cet avenir que nous parviennent les messages grâce auxquels nous manipulons une machine à laquelle nous ne comprenons rien.”
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commentaires
écrit le < 21'11'13 > par <
info 8e2 poptronics.fr
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Pour en savoir plus sur Dialector, rendez-vous le 7 décembre au centre Pompidou. Agnès de Cayeux, Loz et Annick Rivoire activeront “DIALECTOR” en mode “live” en vis-à-vis de l’“Ouvroir”, le musée imaginaire conçu par Max Moswitzer pour Chris Marker dans les mondes virtuels (Second Life à l’époque de sa création, OpenSims aujourd’hui). Une façon de confronter l’imaginaire de Chris Marker pré-Internet aux mondes 3D où il aimait passer ces dernières années.
écrit le < 26'11'13 > par <
communication2 bkL institut-lumiere.fr
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Pour le public lyonnais, l’Institut Lumière propose une projection de deux films rares de Chris Marker : Dimanche à Pékin et Lettre de Sibérie le mardi 3 décembre 2013 à 20h45 (Cinéma Lumière, rue du Premier film 69008 Lyon - 04 78 78 18 95). En partenariat avec le Centre Pompidou et en présence de Sylvie Pras, référence cinéma du Centre Pompidou
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