Coupat insurgé, Coupat libéré, mais Coupat surveillé
Il est libre Coupat, et pourtant, cette bonne nouvelle est déjà entachée. Six mois de détention pour rien, hurle Besancenot, une liberté conditionnelle des plus strictes, tout ça pour le soi-disant leader de cette « ultragauche » apparue dans le paysage politique grâce (ou à cause de) MAM, qui tenta de faire peur à la France avec ses terroristes au caténaire. De preuves, il n’en a pas été trouvé. De hauts faits d’armes, non plus. Cependant, Julien Coupat reste en examen, avec huit autres personnes, pour « direction d’une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste ». Malgré les protestations (jusqu’à François Hollande en élu de Corrèze qui parle de « la claque de Tarnac »), malgré la libération des autres membres de la « cellule » de Tarnac, le juge a attendu la dernière limite pour remettre en liberté, jeudi dernier, Julien Coupat, 34 ans. Une farce juridique ? Plutôt un signe de plus des liaisons dangereuses entre la justice et le politique en Sarkozie. Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, livre sa version de cette libération. Puisque les modalités du contrôle judiciaire auquel est soumis Julien Coupat l’obligent à ne pas quitter l’Ile-de-France, à n’avoir aucun contact avec les autres prévenus du dossier et à verser une caution de 16.000 €, on n’est pas loin de la suspicion généralisée que voudrait mettre en place à l’école un autre digne représentant de la Sarkozie, Xavier Darcos. Le ministre de l’Education n’a pas trouvé mieux, pour régler définitivement le problème de la violence à l’école, que vouloir fouiller les élèves, installer des portiques, des caméras de surveillance et créer une « force mobile d’agents » pour nos chères têtes blondes. Un bien bel exemple d’électoralisme (les européennes ne mobilisent pas ? une bonne petite polémique sécuritaire, appuyée par un sondage opportun, commandé par le ministre de l’Education soi-même, et le tour est joué). Il faut dire que depuis quelques semaines, on arrête les enfants pour un oui pour un non. Il y avait les fils de sans-papiers qu’on venait débusquer à l’école, puis les forces de police sont intervenues pour arrêter sur dénonciation un gamin de six ans, soi-disant voleur de vélo. Voilà que les gendarmes n’ont rien d’autre à faire que de venir chercher chez lui un enfant de 8 ans pour une bagarre. Mais que fait la police ?
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