Deux hommes qui voulaient être rois
Tapis rouge, pages et valets, revers d’hermine et sabres au poing, queue-de-pie sur mesure, carrosses tirés par des chevaux blancs, une vraie reine et un vrai château… Ce n’est plus la parade amoureuse à Disneyland, mais le voyage officiel du couple présidentiel français dans l’éternel royaume d’Angleterre. Une sorte de rêve é(mer)veillé pour Nicolas Sarkozy, consacré par les apparats de la couronne. Voir celui que la presse d’outre-Manche surnomme « the king of bling » (« le roi du clinquant ») pavoiser comme un gamin dans le carrosse de la reine avant de donner des leçons d’histoire au parlement britannique, rien d’étonnant à cela. Mais, derrière le président français, on pouvait apercevoir le ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, en calèche accompagné de Charles et de Camilla. Une calèche aux allures de galère pour cet acteur de 68 empêtré dans des contradictions qui n’échappent pas à Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics. « N’êtes-vous pas dans une position schizophrénique ? » lui demandait mercredi 26 mars « Libération », qui consacrait un large dossier au ministre. Et cette réponse très realpolitik : « C’est le boulot ! Aucun ministre des Affaires étrangères n’a pu dire ce qu’il veut et durer plus de huit jours. » Le député PS Jean-Marc Ayrault, estime lui (notamment à propos de la question tibétaine) que Kouchner est « empêtré dans ses habits officiels » et a « oublié tous ses combats ». Le carrosse de la reine, tombeau des illusions perdues de la génération 68 ?
L’icône Susan Kare
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