L’élégant Jake Fairley, aka Fairmont, transposera en live les morceaux de son nouvel album, « Coloured In Memory ». © DR
< 23'11'07 >
Fairmont, live électro en couleurs à Paris
« Coloured In Memory », le deuxième LP de Jake Fairley, plus connu sous le nom de Fairmont, est sorti le 12 novembre, l’occasion d’une chouette soirée le 24 au Rex, décidément « the place to be » cette semaine. Le Canadien expatrié à Berlin se produira en live, soutenu aux platines par son mentor James Holden (boss efflanqué de Border Community) et par sa compatriote Misstress Barbara, jeune Canadienne prometteuse dont on a découvert les premiers maxis cette année. Poptronics est très friand de Border Community, label anglais défricheur qui déniaise à grands coups de bombinettes « trancey » (qualifiées ici ou là de « techno progressive ») le champ électro mondial, qui en rosit de plaisir et en redemande. Jake Fairley s’est d’abord fait repérer en 2005 par le fabuleux maxi « Gazebo » dont la version 12’ s’est écoulée à 20 000 unités, chiffre réservé aux superstars de la discipline mais qui n’a heureusement jamais modifié le travail ni l’approche musicale de ce Canadien schizophrène. Il a en effet longtemps œuvré sous son propre patronyme, dans un registre électro rock viril, voire hard techno, selon son propre aveu, avant de se tourner vers des sonorités plus impressionnistes, tout d’abord avec un premier essai en 2002, « Paper Stars », album très/trop marqué IDM/Warp. Puis vint « Gazebo », donc, morceau qui correspondait à une musique nouvelle (au même titre que le « Drawning In A Sea Of Love » du collègue Nathan Fake), à la fois puissante et attrape-cœur, dont « Coloured In Memory » est le prolongement assumé. « Flight Of The Albatross », premier single de cet album ambitieux, constitue une parfaite illustration de la nouvelle plastique sonore telle qu’envisagée par Fairley : cliquetis et petites touches liquides, arrivée en loucedé de la rythmique, qui louvoie puis laisse toute latitude à ces fameuses nappes, marque de fabrique de la Border Community touch, le tout formant une pâte électronique à la fois noisy (toujours ce halo de My Bloody Valentine) et subtile. Le reste de l’album est à l’avenant, Fairley s’essayant même au chant, et on ira absolument découvrir la version live de ces morceaux écoutés en boucle depuis des semaines. En bonus : « Flight Of The Albatross », extrait de « Coloured In Memory » : (merci à Salomé@Phunk) Et, en vidéo, « Gazebo », le maxi de la révélation, publié en 2005 :
PopAntivirus#5 Grrrls in le son !
Printemps électronique PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée Clermont 2020, le court du jour 4 : « Acid Rain », un rêve de rave Sortez ! Deerhoof, Magnetic Man, Earth, Menace Ruine, InFiné... Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs Joakim : « Internet, c’est la jungle ultralibérale » |