Fleet Foxes, Beach House, Port O’Brien et Jape en concert pour une soirée Coopérative Music le 02/06 à 20h à la Flèche d’Or, 102 bis, rue de Bagnolet, Paris 20e (entrée libre).
La pop pastorale et ambitieuse de Fleet Foxes en escale ce soir à Paris. © DR
< 02'06'08 >
Fleet Foxes, non ce ne sont pas des hippies
La musique sophistiquée de Fleet Foxes est ce que l’on a entendu de mieux depuis le premier album de Grizzly Bear, c’est dire si leur concert parisien de ce soir est attendu. Quoi de commun entre ce quintette de barbudos originaire de Seattle (signé sur Sub Pop) et les New-Yorkais trendy, caution songwriting du label Warp ? Un souci de l’architecture harmonique mêlé à un don pour l’entrelacement vocal hérité des chants baroques, ce qui détonne bigrement dans le paysage actuel plus souvent obnubilé par l’épate et le post-modernisme de façade. Chez Fleet Foxes, collectif démocratique (l’écriture, le chant), on aime prendre le temps de façonner, à la manière des artisans folk d’autrefois, des morceaux d’un classicisme achevé mais jamais figé dans le temps, comme si ces jeunes gens d’à peine vingt ans voulaient mordicus réactiver la course à la chanson parfaite et à la simple émotion. A l’écoute de leur premier album publié cette semaine (avec un tableau de Brueghel sur la pochette) surgit certes une palanquée de références, cela va du soft rock américain des années 70 aux Beach Boys époque « Sunflower » en passant par ces héros oubliés de la pop baroque américaine (Cardinal, The Moles et Eric Matthews) ou les précieux Midlake mais cette musique frappe surtout par une quiétude et des parfums agrestes qui peinent parfois à dissimuler une noirceur très contemporaine. Repérés lors du dernier festival texan SXSW et après leur maxi « English House », les membres de Fleet Foxes se défendent depuis d’appartenir à la scène néo-hippie à la Devendra Banhart. Pas de flower-power mollasson ni de révolution chez eux en dépit de l’attirail vestimentaire bigarré et des banjos, flutiaux et autres vieux claviers mais une ambition dans l’écriture que partagent Beach House et Port O’Brien, eux aussi à l’affiche de cette jolie soirée du distributeur Cooperative Music. Fleet Foxes - « English House » :
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