Lecture-conférence de François Roche, « Bachelor machines in dystopia zones », dans le cadre des sessions Upgrade ! à la Maison rouge à 18h, 10, bd de la Bastille, Paris 12e, avec Alexandra Midal, Sébastien Pluot et Jérôme Auzolle (d’Archicool). Entrée libre, inscriptions indispensables pour assister à la rencontre : incident@incident.net
« Spidernethewood », les labyrinthes arachnéens conçus par R&Sie(n) et François Roche (2007). © DR
< 14'12'07 >
François Roche, enfant terrible de l’architecture

François Roche échappe toujours aux étiquettes : un tant partisan de la vague « blob » (pour blobitecture, un courant d’architecture non standard qui s’inspire des formes organiques), il s’en émancipe pour approcher l’architecture durable. Avec un temps d’avance, il travaille ici avec des chercheurs en nanotechnologies, là avec des artistes plus visionnaires encore que lui (il fait d’ailleurs partie des architectes exposés dans les musées et les galeries d’art). Avec son agence R&Sie(n) (à lire hérésien, l’homme est compliqué, oui), ils construisent très peu mais réfléchissent beaucoup, imaginent des habitats hybrides qui tiennent compte de nos modes de vie nomades et eux aussi complexes, entre vie privée et vie publique, sphère intime et sphère sociale. Membranes, peaux architecturales qui reprendraient les affects de leurs habitants, maisons-araignées…Les concepts qu’ils développent sont autant d’extensions de l’imaginaire d’un Philip K. Dick ou d’un Bruce Sterling, auteurs d’une SF pas si futuriste qu’il y paraît.

De quoi lui conférer une aura de diva de l’architecture d’un nouveau genre. Cet architecte visionnaire, fâché avec beaucoup de commanditaires en France, a beau critiquer ses pairs, il a cette particularité 100 % hexagonale d’user d’un sens critique doublé d’une culture encyclopédique.

Dans le cadre d’Upgrade !, le rendez-vous parisien (connecté au réseau mondial d’événements Upgrade ! International), François Roche fait ce soir une lecture, « Bachelor Machine in Dystopia zones », dont on ne sait rien mais dont on suppute qu’elle fera rêver/cauchemarder sur les visions d’habitat de demain. François Roche, faut-il le préciser, répond à l’archétype qui dit que nul n’est prophète en son pays : véritable star de l’architecture, il est reçu comme tel dans les universités étrangères, mais sa prise de parole en France, à Paris, est un instant rare. A ne pas rater, donc.

annick rivoire 

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< 11 > commentaires
écrit le < 17'07'09 > par < rochepukes oaG gmail.com >
il a surtout réussi à faire écrouler le mur mitoyen de son habitation personnelle, alors qu’il était au courant du danger. un brillant architecte, oui. Pas étonnant que la France le boycotte, tout comme les listes noires d’avion il faut le dénoncer.
écrit le < 28'11'09 > par < natachabouller f2q wanadoo.fr >
moi j aime bien cet architecte et son travail, c’est rare....un mur, monsieur le petit bourgeois du commentaire precedent, ce n est pas grand chose face aux inovations qu’il propose et invente...depuis 15 ans D autant plus que vous ne briller pas par le courage de votre position, cachée par votre anonymat.... "les cons ca osent tout, c est justement a cela qu’on les reconnait" (dialogue d audiard), vous semblez en etre un cher monsieur l inconnu, ou plutot madame vu votre style.
écrit le < 29'11'09 > par < georgeslemarie zua gmail.com >
leur projets construit ou non sont des modeles pour nous tous, etudiants d’architecture qui esperont encore echapper au professionalisme franco-francais et a sa ghetoisation.
écrit le < 05'12'09 > par < 45gety LXu wanadoo.fr >
Cela parait un vrai faux débat.......... Es t’on pour ou pas pur R&Sie(n) ? / qui emprunte leur nom des séminaires de Lacan.........Reel-Symbolique-Imaginaire.... Il est vrai que leur position est devenu quasiment intenable..... Ils ont été et sont plagiés par le marché intérieur français (inféodé au système beaux arts de copisme), et se sont fâchés justement avec ceux qui empruntaient leur travaux comme s’il était en libre accès. Leur recherche et leur attitude ont générée une telle jalousie qu’ils n’ont pas eu de choix de faire ailleurs, hors de France, ce que le rotary club des architectes leur empêchait de faire ici. Pour info / les architectes Francais sont a l’origine de la selection de la plus part des concours sur le "territoire national", ils ont contaminés et vampirisés toutes les décisions liées à la commande publique, et dans ce club quand l’un est au jury, l’autre (ami de l’un) se propose en candidat. Il faut dire que les concours sont tellement bien rémunéré que nombre de ces agences ne vivent que sur ce tour de passe passe, de passe droit. Cela génere un degré de corruption pire que les années Pompidolienne... Le pire ennemi de R&Sie(n) et de toute creation semble justement être ces architectes Francais... Vous voulez des noms ?
écrit le < 08'12'09 > par < noemail >
reponse a la question .....oui, la liste ? un papier ad-hominem s ’il vous plait...
écrit le < 13'04'10 > par < quelqunquiouvraitlibéparlespagesculturesilya10ans D6J free.fr >
Un portrait tres conventionnel de journaliste qui a besoin de faire passer son sujet pour un rebelle, un Don Quichotte de l’architecture ou d’autre chose, afin de valider le choix, la cible de son papier et par la même se donner un statut de découvreur, d’investigateur, voir de comploteur, puisqu’en phase, en palpitation, voir otage du sujet qu’il décrit. Ce genre un peu "Libé", emphatique et flagorneur est devenu poussiéreux avec le temps. C’est devenu un exercice de style attendu et prévisible... qui contradictoirement abime et corrompt ce qu’il touche et veut disséquer...
écrit le < 14'04'10 > par < annick.rivoire Fmo poptronics.fr >

Contente de voir que le "sujet" François Roche soit toujours aussi polémique, et pourtant, l’enfant terrible de l’architecture à la française ne fait plus trop de vagues ici en France.

Et désolée de voir que le style ici produit vous déplaît, voire vous rappelle Libé d’il y a dix ans. J’en suis partie, de Libé, et ce n’est pas pour reproduire online ce que vous trouviez de déplaisant là-bas. Cependant, j’ai de la suite dans les idées, et ce que je pensais de François Roche à l’époque n’a pas tant changé que ça aujourd’hui. Ce que je sais de plus, c’est qu’avec le temps, il a réussi à se couper de bien des architectes, au-dessus et au-dessous de lui, que son caractère difficile n’est pas un effet de style, et que sans doute que ses intuitions et son grand talent n’ont pas trouvé à s’exprimer suffisamment dans notre bon vieux pays. Il fait toujours partie des mal-aimés de l’archi (sauf chez les jeunes archis frais émoulus qui lui vouent un culte un tantinet déplacé).

En attendant, dans votre remarque, on ne sait pas vraiment si vous aimez le personnage, ses idées, ou si vous le critiquez. Dommage.

écrit le < 15'04'10 > par < quelqunquiouvraitlibéparlespagesculturesilya10ans 3Fv free.fr >
Je pensais que vous alliez censurer ma réponse. Donc je suis quand même surprise qu’elle apparaisse. Je dois être un de ces jeunes vieux archis frais émoulus qui regarde son travail, plutôt leur travail avant de colporter les ragots d’un milieu (celui de l’architecture Française) empêtré dans ses guerres de position et de conventions. Avez-vous vu leur exposition au « Laboratoire » actuellement, certainement pas. Cela vous gène t’il que cette exposition particulièrement audacieuse soient backlistée par les revues que Jean Nouvel a rachetée. On ne dirait pas. Regarder le mal en face, chère Madame, c’est autre chose que de demander aux jaloux ce qu’ils pensent de lui. Je m’étonne que vous participiez largement à la diffusion de sa « prétendue mauvaise humeurs » en relayant des rumeurs que qq uns vous distillent à l’oreille, afin de justifier de sa disqualification. C’est cela le journalisme ? Savez vous que comment s’organise les commandes en France ? Savez vous que les concours ouvert n’en sont pas, que les architectes depuis 10 ans se cooptent entre eux sans que personne n’ose le dévoiler. Savez vous que cela a créé un climat de parrainage, de « mandarinage », et de passe-droit, et que par la même ce profil d’architecte comme l’est ce F. Roche est stratégiquement et invariablement éliminé, et que ces ragots en font parti. Par chance l’international permet de rendre visible leur travaux. Je crois savoir d’ailleurs qu’il est le seul Français via R&Sie(n) à être invité au pavillon international de la Biennale de Venise, c’est à la fois pas grand-chose et symptomatique. Cela va irritez vos amis, c’est certain, et cela va le couper comme vous le dites de leur parrainage mafieux. Aurez vous le courage de passer cette reponse là.
écrit le < 15'04'10 > par < annick.rivoire aNm poptronics.fr >

Le courage, le voilà, votre message est bien passé. On censure sur poptronics uniquement quand il y a de la diffamation, de l’insulte et ce genre de choses, sinon, toutes les opinions ont droit de cité ici.

C’est assez drôle que vous vous emportiez de cette façon, alors que je ne juge pas François Roche (je ne suis pas architecte, je n’ai aucune action auprès des magazines d’archi ni même de copains dans la place). D’autant plus drôle que je suis sans doute l’une des rares journalistes à l’avoir toujours soutenu contre les mandarins précisément, parce que son travail est passionnant, parce qu’il ouvre des portes, qu’il cherche (et parfois ne trouve pas) et que sa posture est plus proche de celle d’un artiste contemporain que d’un architecte qui construit brique à brique sa réputation.

Si je parle de son caractère, c’est non pas pour colporter des rumeurs, mais parce que je le connais, je l’ai même subi en tant que journaliste ! Un mauvais caractère toutefois n’a absolument rien à voir avec le talent et je fais la part des choses. Malheureusement, dans la profession d’architecte telle qu’envisagée en France, dire du mal de tout le monde ne vous permet pas longtemps de tenir.

Ceci dit, il n’est pas non plus si "paria" que ça, n’exagérons rien, d’abord effectivement parce qu’il continue à enseigner, à exposer sinon à construire. On n’a pas fait de papier sur l’expo au Laboratoire parce qu’on ne l’a pas vue. Vous nous donnez votre avis, qu’on y aille ?

écrit le < 19'04'10 > par < reponse DhF gmail.com >

Incroyable que la peopolisation soit a ce point votre ligne de mire. Néanmoins allez perdre du temps au Laboratoire, sur leur truc robotique, neurobiologique, mathematique.... et animiste.........la science comme territoire de l’inconnu, de l’imprevisible, de l’indeterministe. Le colloque qu’ils ont organisé etait plutot etrange et rare dans un Paris endormi. Ils ont un site assez complet sur cette recherche : http://www.new-territories.com/blog/architecturedeshumeurs/

N’oubliez pas que ce groupe d’architecte a "l’arrogance" de ne pas apparaitre physiquement. Ils ne se representent que sous des formes diverses (avatars, floutage, masque....) entre Gorilaz, Daft Punk voir dans la lignée des Residents. Et qu’il n’est pas facile de trouvez leur "tetes" sur le net, alors que contradictoirement les architectes de leur génération sont plutot dans l’ exhibitionnisme récurrent. Etes vous sur que c’est cohérent avec la "peopolisation" que vous en faite ? Une question voir une interrogation : La haine que le petit milieu Français leur voue ne serait elle pas liée à leur travaux et à leur recherche, mais habillement et stratégiquement déguisé sous de fallacieux conflits de personne, alors qu’eux même en tant que personne ne sont justement pas identifiable. C’est plutôt contradictoire, non !

Bon.... Aller quand même au laboratoire, il y a un dispositif de collecte des données physiologique, vous y testerez vos peurs...et leur fictions-frustrations ....Cela ne doit pas être si innocent que celui que vous habillez de "mauvaises humeurs" puisse nous les déplier dans un protocole de recherche.

écrit le < 16'05'10 > par < unavis P8i comecela.fr >
hum, ci apres une citation prise sur le net. Pas sur que l’ effacement de leur identité soit si "rock" selon les icones cités plus haut. Cela me semble plus une strategie entre Rrose Selavy et Martin Margiela. "Because their speculative work cannot be reduced to plans and models, R&Sie(n) has sometimes been compared to avangarde architecture studios Archigram or Superstudio. I hope i won’t scandalize everyone by comparing R&Sie(n) to Martin Margiela. R&Sie(n) and Margiela’s unconventional work regularly pops up in art exhibitions. Experts celebrate their creativity, yet Abu Dhabi magnates don’t rush to commission them buildings or garments. They shy away from having their portraits splashed in glossy mags and coffee table books. An interview of François Roche for Volume featured his hand gestures and nothing else ; rumor has it that the only picture taken of Martin Margiela turned up to be a photo of a random guy stepping out of a nightclub. However, their respective work is so unique that this superficial exercise of comparison rapidly looses its raison d’être. R&Sie(n)’s buildings have a strong connection to their immediate environment. You can’t say that about the creations of the Belgian designer. "