Ambiance noire et cotonneuse à prévoir du côté du Point éphémère à Paris pour le concert de Gravenhurst jeudi, qui déclinera les chansons de « The Western Lands ». Ce quatrième album succède à l’inépuisé « The Velvet Cell », à qui le groupe de Nick Talbot doit son semblant de succès en France. Semblant ? Peut-être trop sombre et pesant pour faire danser le public habituel du label Warp Records, et certainement pas de son temps, Gravenhurst décline depuis ses origines un rock noisy marqué par la voix blanche de Talbot, qui déclarait lui-même vouloir « noyer “See My Friends” des Kinks dans un océan de merde sonique de dix minutes ».

Tout est dit, même si « The Western Lands » (paru en septembre) est parcouru de spasmes rock plus concis et à l’écriture « classique », qui en dit long sur l’érudition d’un groupe dont le leader tient depuis quelques années un blog à l’humour pince-sans-rire et très bien écrit. On conseille notamment le récit épique du concert de Gravenhurst au festival Glastonbury ainsi que les réflexions un tantinet désabusées à l’endroit du rock’n’roll circus et du blairisme. Le trio de Bristol, à l’instar de son label, soigne son image, et le clip de « The Velvet Cell » (réalisé par le jeune prodige Thomas Hicks) a déjà tourné un peu partout.

A l’occasion de ce concert, pop’surf en quatre clips et un morceau acoustique, l’autre versant du groupe.

« The Velvet Cell » (album éponyme, 2005) clip réalisé par Thomas Hicks :

« Trust » (album « The Western Lands », 2007), réalisé par Thomas Hicks :

« Hollow Men », (album The Western Lands, 2007), réalisé par Chris Boyle :

« The Diver » (album « Fires in Distant Buildings », 2005), clip réalisé par Pierre Prieur et Thomas Euvrie :

« Black Holes In The Sand », un concert à emporter réalisé par Vincent Moon pour la Blogothèque (2007) :

benoît hické