Invité : Geert Lovink, théoricien des médias, critique d’art et activiste
le 17/02, Centre Pompidou, 18:00-20:00, dans le cadre du cycle Troisième Oeil, Petite salle, entrée libre.
« Internet mon amour », Faut-il avoir peur du Web 2.0 ?
Invité : Geert Lovink, théoricien des médias, critique d’art et activiste le 17/02, Centre Pompidou, 18:00-20:00, dans le cadre du cycle Troisième Oeil, Petite salle, entrée libre.
Le logo des nouveaux rendez-vous du centre Pompidou, dessiné par Christophe Jacquet dit Toffe, le designer graphique de poptronics... © DR
< 17'02'08 >
« Internet mon amour », les indés convoquent la pensée
« Internet mon amour », première(s). Le critique des médias néerlandais Geert Lovink, la tacticienne des médias et cyberféministe Nathalie Magnan en conversation sur les origines du réseau avec Valentin Lacambre, un des acteurs « historiques » d’un Internet indépendant français, des artistes qui décortiquent pour nous les dessous des nouvelles-nouvelles technos, des spécialistes du net-art qui éclairent sur ces zones sombres du Web 2.0 : les rencontres Internet mon amour, qui inaugurent un rendez-vous régulier ce dimanche au Centre Pompidou, ont pour ambition d’observer le grand réseau de l’intérieur, en conviant intellectuels et penseurs, chercheurs et philosophes à sortir des visions fantasmatiques qui tournent souvent autour du Net et des bouleversements qui en ont résulté et à « penser l’Internet ». Vaste programme ! En juin 2007, Agnès de Cayeux, net-artiste, réunit une poignée d’acteurs du Web, artistes et critiques, « artisans » du réseau, pour réfléchir ensemble à une autre façon de parler et faire parler de l’Internet, loin des clichés de l’argent facile (la « mini-bulle » du Web 2.0, qui rappelle celle de la Nouvelle économie des années 2000), des affaires de pédophilie ou de virtualité décérébrante. Un titre clin d’œil à Marguerite Duras et Alain Resnais qui tournait en 1959 Hiroshima mon amour, un « cœur-bombe » qui affiche l’ambiguïté de cette relation au réseau (je t’aime, je te hais), logo dessiné par Christophe Jacquet dit Toffe (le DA de poptronics), habillent cette alternative aux Le Meur and co. Poptronics était là dès le début de cette réflexion assez inédite en France, notamment parce qu’elle réunissait ingénieurs et chercheurs, artistes et militants, journalistes et curateurs. Un groupe à géométrie variable, qui a d’abord discuté de tout et de rien, de Sarkozy aux derniers délires de Facebook, s’est empaillé parfois sur la méthode ou le sens de cette coalition informelle. Fallait-il parasiter des manifestations établies pour récupérer un peu de leur lumière médiatique, faire dans l’hackivisme et la provocation ludique pour permettre au débat d’être posé ? Comment allait-on intéresser les penseurs et acteurs de l’économie, de la culture et des sciences pour qui les cultures électroniques n’évoquent guère plus que les derniers gadgets dont tout le monde parle, Wii et iPhone mélangés ? Après quelques réunions arrosées, déjeuners resserrés, une liste de discussion et des rendez-vous matinaux dans divers cafés de la capitale, la date et le lieu sont calés, le thème de la première intervention posé, didactique et pédago pour attirer le chaland tout en faisant appel au trop rare en France Geert Lovink, théoricien des médias, co-fondateur de la liste de diffusion Nettime en 1995 et directeur de l’Institut des Cultures en réseau d’Amsterdam. Auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier « Zero Comments : Blogging and Critical Internet Culture » (Paperback, 2007, lire l’interview parue dans « Libération ») n’est pas près d’être traduit en France (aucun ne l’est… avis aux éditeurs), Geert Lovink est un des acteurs majeurs de la net-culture, en tant qu’organisateur de conférences comme les Next Five Minutes de 1993 à 2003 à Vidéo Vortex, en janvier 2008 à Amsterdam). Geert Lovink donnera son point de vue internet-centré sur la question du jour : « Faut-il avoir peur du Web 2.0 ? » Auparavant, Nathalie Magnan, tacticienne des médias, enseignante, et Valentin Lacambre, ex-fondateur d’Altern (un hébergeur gratuit) et Gandi (un fournisseur de noms de domaine pas cher), notre « French Internet pionneer and key personality of the alternative Internet », décortiqueront les dessous du Web 2.0. Et comme les artistes numériques « jouent » généralement avec acuité des derniers outils et de leurs potentialités, Anne Roquigny, curatrice, Albertine Meunier et David Guez, net-artistes, apporteront leur point de vue sur les acteurs incontournables du Web 2.0. Sans oublier une petite performance surprise pour donner l’eau à la bouche, et repartir armé de quelques arguments. Deux mises en bouche vidéo : The Machine is Us/ing Us, réalisée à l’université du Kansas autour du théoricien des médias-cultures Michael Wesch Et cette vidéo qu’on ne se lasse pas de réécouter, au titre évocateur : « Here Comes Another Bubble » :
Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi)
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