Jamie Lidell en concert le 16/04 au Nouveau Casino (complet), le 17/04 à La Péniche Marquise (Lyon), le 18/04 à L’Olympic (Nantes), le 19/04 à La Maison Folie Moulin (Lille).
Jamie Lidell, self-made soulman qui aère le catalogue Warp. © DR
< 16'04'08 >
Jamie Lidell, futur Godfather of soul ?
Chouette, Jamie Lidell est en France, et ce soir au Nouveau Casino (concert hélas complet), pour défendre « Jim », son tout nouveau tout chaud album (chez Warp). Warp a su renouveler son catalogue avec des artistes qui lorgnent plus vers le Philly Sound et la Motown que vers les essais glitch à la Autechre : Jamie Lidell ou Flying Lotus aèrent la garçonnière « electronica », sans prétendre à rien d’autre qu’un retour à un érudit hédonisme soul. Quelques esprits grognons ont eu beau accuser le bonhomme de rendre les armes et succomber à des effets de mode (la faute à une campagne promo maladroite qui met dans le même sac le « revival northern soul » de Lidell et... Amy Winehouse !), c’est mal connaître sa carrière de performer ultime, qui puise dans les sonorités chaudes et déliées du Stevie Wonder de « Superstition » pour les fragmenter façon puzzle. Le jeune Jamie Lidell, né à Cambridge dans un milieu catho tradi, a très tôt rêvé d’exil, entre autre musical, et s’est piqué d’expérimentation (voix, guitares, machines, il essaie tout). La rencontre avec Christian Vogel, à la fin des années 90 et la création du duo Super_Collider le poussent à mêler les beats soul chéris à des bidouillages électroniques complexes et parfois sévères, pour accoucher d’une musique oxymorique (l’album « Head On ») et de concerts qui tiennent déjà de la performance complètement folle. S’ensuivront des collaborations avec ses pairs Feist, Gonzales et Matthew Herbert, qui partagent avec lui un sens de la recherche jamais dénué de folie, l’album « Multiply » (2005) posant les bases d’un dialogue jouissif de la soul chaloupée et d’expérimentations discrètes mais toujours là (le zébulon maniant l’auto-sampling et les effets visuels les plus branques). « Jim » est une jouissive porte d’entrée dans l’univers de Jamie Lidell. Le clip rigolo de « Little Bit of Feel Good » (extrait de « Jim ») :
Jamie Lidell en concert au Royal Festival Hall London en 2004 :
PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée
Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs Clermont 2020, le court du jour 4 : « Acid Rain », un rêve de rave Liquid Liquid lave plus blanc le funk Sortez ! Vous êtes sur la bonne piste |