MSN, Second Life, Facebook… Les réseaux sociaux n’en finissent plus de grossir et d’attirer davantage d’internautes. Mais pour y faire quoi ? Ou, si l’on reprend la terminologie un peu intello de la Maison pop, « Contenus en ligne et recomposition : vers quelle interaction sociale ? ». Pour répondre à la question, ce vendredi 21/03 à 20h30, artistes et experts se retrouvent pour une rencontre agrémentée de concerts visuels en guise de finissage des soirées expérimentales de l’espace culture multimedia.

Kévin Bartoli et Bertrand Charles, membres du collectif RyBN ouvriront le débat avec Anti Data Mining, une performance de 30 minutes. Ce projet de recherche pointu est basé sur la récupération, via Internet, de nombreux indices socio-économiques et des flux boursiers et financiers. Ces données sont archivées et classées, puis soumises au traitement d’algorithmes typiques du Data Mining (en gros, un processus d’analyse qui aide à traiter des informations tirées d’une immense masse de données). Le projet de détournement vise à faire émerger, à visualiser et à prédire des phénomènes de déséquilibres socio-économiques. Les deux invités orienteront la discussion sur les enjeux esthétiques du Data Mining, et sur la dangerosité qu’il peut engendrer.

Après cette mise en bouche pointue, place au WJ’s d’Anne Roquigny, le logiciel conçu par la curatrice nouveaux médias pour partager la navigation sur le Web (dont on vous a déjà dit le plus grand bien ici et là). « L’idée, c’est d’inviter le public à vivre une expérience, une immersion dans le flux mais aussi à découvrir l’univers d’un artiste », explique Anne Roquigny. Démonstration sur trois écrans, avec Anne Laforet, spécialiste du net-art vintage (et plume de Poptronics).

Extrait d’une performance WJ’s en Slovénie, RoboMarseillaise, par Igor Stromajer en septembre 2006 :

valérie nescop