
« Pour un monde meilleur ». Ce pourrait être le slogan publicitaire d’une banque ou d’une chaîne d’hypermarchés, c’est le message présent sur le badge que porteront les sportifs français lors du passage de la flamme olympique ce lundi à Paris, et l’espèrent-ils, lors des Jeux à Pékin.
Radicalité de la position, originalité du parti pris, fermeté sans concession, les mots manquent pour qualifier cette alliance de prise de risques et de sang-froid, alors que la Chine vient encore de condamner un dissident, Hu Jia, à trois ans et demi de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat »... Tandis que David Douillet dénonce les tentatives « d’instrumentalisation et de récupération » dont il estime les sportifs français victimes depuis le début de la crise au Tibet, le député UMP Lionnel Luca (particulièrement remonté), président du groupe d’études sur le Tibet à l’Assemblée, raille « l’insignifiance rare » du badge présenté (emblématique d’une « novlangue caractéristique de notre époque »). Et si la Mairie de Paris a décidé de déployer une banderole « Paris défend les droits de l’homme partout dans le monde » sur le fronton de l’Hôtel de Ville, du côté du gouvernement ça cafouille sur l’air de « un pas en avant, trois pas en arrière » avec les déclarations et démentis de Rama Yade ce week-end.
Pour prévenir tout débordement, comme à Londres hier, où les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises (et sans ménagement) contre des manifestants pro-Tibet, le déploiement policier sera spectaculaire : pas moins de 3000 personnes encadreront les relayeurs, motards, pompiers joggeurs, policiers à rollers sans compter une foule de CRS. Mais Reporters sans frontières, à la pointe de la protestation, n’a pas pour autant renoncé à afficher son opposition.
Guillaume-en-Egypte, se rappelant de la définition du mot badge (« insigne rond porté généralement à la boutonnière, exprimant des opinions, des préférences ou bien permettant une identification très rapide »), propose son propre modèle.
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Le lionnel luca, pour info, c’est lui. http://www.assemblee-nationale.net/11/propositions/pion3126.asp Donc ses leçons sur le tibet, je m’en passe...
Loin de nous l’idée de défendre les agissements de Lionnel Luca, qui n’est effectivement pas le plus fréquentable des députés UMP (partisan de la peine de mort, etc). C’est en tant que président du groupe d’études sur le Tibet à l’Assemblée, qui regroupe des députés de tous les bords, que nous le citions.

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