« What the fork ?! », Make Art 2009, festival du 8 au 13 décembre à Poitiers, en différents endroits.
Un flux audiovisuel du festival est disponible ici.
Le designer et développeur français Olivier Laruelle présente à Poitiers une installation, "Invisible commitments", qui représente graphiquement une communauté d’auteurs a priori invisibles, ceux qui développent des logiciels libres. © DR
< 10'12'09 >
Make Art 2009, c’est trop « fork »
(Poitiers, envoyée spéciale) La thématique 2009, c’est le « fork » (embranchement ou fourche en anglais). En langage informatique, « forker » un projet, c’est le faire bifurquer, c’est-à-dire partir des sources existantes pour en faire autre chose. Soit parce que l’orientation choisie par les développeurs initiaux ne convient plus aux successeurs, soit pour de banales questions d’ego. Cette pratique souvent perçue comme négative, Make Art au contraire choisit de la prendre du bon côté. Le fork comme opportunité pour créer rapidement de nouveaux projets, comme mode de travail décentralisé et qui pourtant peut être distribué. Le festival propose donc de faire l’expérience de différentes manières d’envisager le fork : la rétro-ingénierie du programme du premier texte généré par ordinateur avec le programme « Love2 » du Britannique Wayne Clements, le projet « Spaghetti Fork » qui, à partir d’une recette de pâtes, déconstruit le site du festival, par un autre Anglais, Aharon Amir, les affiches du festival toutes différentes générées par le collectif allemand LAFKON ou bien encore le jeu d’aventures textuel « Sidequest » du collectif américain d’« art gamers » The Guardians of the Tradition. Côté présentations, c’est l’occasion d’entendre Simon Yuill développer une analyse critique du fork de la participation de masse, à partir de son essai « All problems of notation will be solved by the masses » (à retrouver dans le livre « FLOSS+Art » ou en version française abrégée dans la publication de Jonctions10 par Constant). Il n’y en a pas que pour les arts numériques, le fork est aussi envisagé côté... architecture avec l’atelier animé par Milovann Yanatchkov intitulé « forker une maison », et, côté design, avec LAFKON encore mais aussi le Français Olivier Laruelle, qui présente une installation, tentative de représenter visuellement la communauté de travail de développement logiciel. Enfin, pour achever ce programme dense, une table-ronde en partenariat avec le Confort moderne sur la loi Hadopi, et notamment ses conséquences pour les développeurs sous licences libres, réunira Jerémie Zimmerman de la Quadrature du Net et Antoine Moreau du collectif Copyleft Attitude. Un représentant de la Sacem est annoncé sous réserve. A quand un « fork » de la loi ?
< 3 >
commentaires
écrit le < 10'12'09 > par <
nathalie.magnan Sah ensa-bourges.fr
>
je ne trouve pas la traduc de Simon Yuill sur constant, vous pouvez me faire un lien précis, merci
écrit le < 10'12'09 > par <
anne.laforet jv4 poptronics.fr
>
Le texte est disponible dans le catalogue sur papier VJ10 lancé à l’occasion du festival Jonctions tout récemment, il sera probablement à terme disponible dans l’archive textuelle http://www.constantvzw.org/verlag
écrit le < 15'12'09 > par <
peter fba constantvzw.org
>
Oui, je confirme que le text (et tout les autrestexts du livre VJ10) sera mis en ligne sur la page mentioné ci-dessus le plus vite possible. Le livre est aussi a vendre chez nous : Envoyez un mail à peterATconstantvzwPOINTorg et j’expliquera comment avancer. Merci P.
Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi)
Cybernétique en papillotes Mal au Pixel #9, l’art du réseau sans paillettes ni selfies Papillote sans frontières En voiture, Papillote ! Papillote ouvre les sources de la création libre Le bonheur, la mort, la religion et le code (archives live « Je veux savoir ») Make Art partage la création sans modération |