« Nano-art international online competition », vote en ligne jusqu’au 31/03.
Bulle de résine d’époxy sous microscope électronique. © Cris Orfescu
< 18'03'08 >
L’infiniment petit dare d’art
L’intérêt pour l’infiniment petit n’en finit pas de grandir. Art Outsiders qui avait pris pour thème de sa précédente édition les « Territoires invisibles », l’avait pressenti, mais si les « Sculptures microscopiques » de Ken Goldberg et Karl Bohringer ou l’art fractal s’approchent de l’idée de nano-miniaturisation, on reste encore loin de la définition de l’autoproclamé maître du nano-art Cris Orfescu. Le nano-art « peut être pour le XXIe siècle ce que la photographie a été pour le XXe », affirme cet artiste californien d’origine roumaine, rien moins. La discipline inspirée des nanotechnologies photographie la matière au milliardième de mètre. De puissants microscopes à force atomique ou à balayage électronique capturent cobalt, oxyde de titane, micropétales de PVC et autres nanoparticules, avant de leur faire subir des traitements chimiques ou physiques dignes des « Experts ». Retouchées, les images sont finalement imprimées sur papier ou sur toile avec une encre modifiée pour supporter le plus longtemps possible les ravages du temps. Pour galvaniser cette forme d’art, Cris Orfescu organise la deuxième édition du « Nano-art International online competition », qui compte 35 artistes de 13 nationalités différentes. Sur le site, un book de 121 photographies numériques qui oscillent entre imageries scientifiques et peintures abstraites. Pour les départager, les artistes se voient soumis aux votes des internautes qui se clôturera le 31 mars 2008. Le côté vote popu décrédibilise fortement la proposition, mais a permis à son géniteur de monter en mai 2007 le premier festival international de nano-art en Finlande, dans une galerie. Darcy Lewis, K. Elise Cohen, Gregory O’Toole ou encore Renata Spiazzi, quelques-uns des 15 lauréats de cette compétition virtuelle, ont ainsi vu leurs « nano-œuvres » exposées dans le monde réel. La passion d’Orfescu pour le nano-art ne date pas d’hier. Il travaille à sa définition et « son émancipation » depuis vingt ans : « C’est une façon de faire prendre conscience de l’impact des nanotechnologies sur nos vies, qui peuvent être aussi bénéfiques que dangereuses, voir fatales pour l’homme. » L’idée n’est cependant pas portée uniquement par le monde de l’art. Depuis 2005, la respectable Materials Research Society (MRS), en plus de ses symposiums en physique des matériaux et nanomatériaux, organise elle aussi une compétition de photographies de microscopes nommée « Science as Art ». Lors de son meeting d’automne, ont été primés... des chercheurs pour leurs images à cheval sur la science et l’émotion purement esthétique, rejoignant sans s’en douter l’univers d’un nano-art émergent.
L’exemplaire Claude Closky
Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi) And the Show must go on, Hello World, épisode 5, par Systaime L’icône Susan Kare Autant en emportent les temps d’Olga Kisseleva Ah ça IA, ça IA, ça IA Les vies artificielles de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau |