
Avec Principles of Geometry (live), DMX Krew (DJ Set), Jackson (DJ Set), Joakim (DJ Set), Discodeine (DJ Set), Tigersushi Bass System (DJ Set).

Le duo lillois Principles of Geometry a fait causer de lui à son corps défendant il y a un mois, lors de la sortie de son deuxième album « Lazare » (sur le label Tigersushi). La pochette du disque est la photo d’une communauté nudiste réalisée par l’artiste polonaise Justine Kurland, on y voit des femmes et des enfants batifolant dans une clairière, au milieu de grands arbres. Travail magnifique et tout doux, manifestement peu au goût de la boutique en ligne iTunes Store, qui a refusé d’incorporer « Lazare » en raison de la nudité affichée. Le label a donc dû se résoudre à fournir une version floutée de la pochette, ce qui laisse rêveur quant à l’hypocrisie et la pudibonderie croissantes, et inquiet quant à la nécessité vitale pour un petit label de figurer sur la plate-forme d’Apple.
Pour revenir à la musique, Principles of Geometry nous avait laissé dans un état d’apesanteur sur un premier album singulier (2005) traversé par le fantôme super 8 de Boards of Canada (dont on ne dira jamais assez l’importance sur une génération électro). « Lazare » n’est pas exempt de ces réminiscences psyché mais élargit la palette des influences, multiplie les featurings (le poto Sébastien Tellier ou les rappeurs rageurs Hangar 18 et Cannibal Ox), et réussit au final un mélange entre les musiques des films de John Carpenter (le goût du beau bizarre) et la disco syncopée de Giorgio Moroder. Musique résolument moderne mais jamais oublieuse, comme un instantané de la musique d’aujourd’hui.
A preuve, le clip de « Mountain For President » réalisé par l’artiste Camille Henrot, où l’on est littéralement embarqué dans la descente d’une montagne, sur une route à lacets, de légères inscrustations colorées amenant la petite touche d’étrangeté qui va bien. Camille Henrot : « Le rôle des formes géométriques primaires et colorées qui surgissent de manière subliminale au centre du paysage est de perturber les sensations d’espace et de vitesse et jouant avec la nature bidimensionnelle de l’image. »
benoît hické |
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