Radio Birdman, une légende du punk austral.
< 27'09'07 >
Radio Birdman, punk austral sur le retour
Encore un vieux groupe ? Encore les années 80 ? Pour une fois, non. Radio Birdman en est à cent lieues, c’est même tout le contraire, rien moins que les inventeurs (avec The Saints) du oz punk, le punk australien. Au mitan des années 70, cette petite bande de Sydney a secoué un pays où les guitares distordues, une éphémère mode mods mise à part, n’avaient jamais trouvé leur place (le grand groupe de l’époque, et pour un moment encore, c’est les Bee Gees). En 1971, un jeune Américain, Deniz Tek, vient terminer ses études de médecine à Sydney. Originaire d’Ann Arbour, Michigan, dans la banlieue de Detroit, il débarque, ses cartons pleins d’albums de rock « high energy », ceux des Stooges (d’Ann Arbour, eux aussi) et du MC5, mais aussi tous ces disques de jazzmen en recherche (Sun Ra, Pharoah Sanders, Archie Shepp). Après le crash d’un premier groupe, Tek lance Radio Birdman avec son pote chevelu Rob Younger. Le sextette au son cradingue joue vite, et tranche dans le paysage insulaire, avec cheveux longs et guitares sous infuence Stooges manifeste (ils reprennent « TV Eye » et « Search and Destroy » et traînent dans un bar nommé « Funhouse »). Une sorte de Ramones d’avant les Ramones – on est en 1974. Radio Birdman fera une carrière comète : un album coup de poing en 1976, « Radio Appears », avant séparation en 1978 et album posthume en 1981. Mais son influence sera déterminante (notamment sur le jeune Nick Cave). Les membres de Radio Birdman séviront ensuite dans quantité de groupes indés (New Race, New Christs, Deniz Tek Group, Hoodoo Gurus, Screaming Tribesmen, etc.), avant une reformation (très honorable) en 1996. Un an après un concert explosif, ils retrouvent ce soir la Maroquinerie. Parfois, la nostalgie a du bon. « Burn My Eye » et « Search and Destroy », captés live par la télé australienne en 1977 :
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