Vidéo-hommage à l’occasion du décès à 60 ans de Ron Asheton, guitariste des Stooges. No fun, no fun.
Ron Asheton à propos des Stooges première époque : "Si nous étions restés ensemble, nous serions tous morts au bout de quelques mois". © DR
< 09'01'09 >
Ron Asheton, Now I wanna be your dead
Ron Asheton, le légendaire guitariste des Stooges est mort. Cause de décès encore inconnue, et corps retrouvé plusieurs jours après sa mort à son domicile de Ann Arbor, le 6 janvier, près de Detroit, dans l’état du Michigan où le groupe a commencé sa carrière. Voilà de quoi alimenter la légende si toutefois elle en avait encore besoin. Des Stooges, on garde et regarde toujours l’icône nue Iggy Pop. Mais si l’iguane cache parfois la forêt, c’est bien du bûcheron de la six cordes, Ron Asheton, qu’il faudra à jamais se rappeler. Ron Ashton fut classé à la 29e position du palmarès des guitaristes les plus importants de l’histoire par le sacro-saint magazine « Rolling Stone ». Il n’est pas le plus doué, pas le plus technique non plus, mais les riffs qu’Ashton défalque avec les Stooges n’ont jamais été entendus auparavant. Si simples, si puissants qu’on les retrouvera à foison par la suite, singés par les générations suivantes punk et indés ou plus prosaïquement repris. Même les Sex Pistols, qu’on savait incapable d’aligner plus de trois accords, se fendront d’une cover de « No Fun » dès 1978. Une reprise parmi des centaines, un hommage parmi des milliers. A elle seule, la seule chanson « I Wanna Be Your Dog » compte autant de versions qu’un classique des Beatles… De Sid Vicious à Emilie Simon, en passant par Sonic Youth, Swans, REM, Patti Smith, Richard Hell, David Bowie, Red Hot Chili Peppers, Slayer, en encore les Australiens de Magic Dirt (qui eux la jouaient à l’envers), presque tous les univers musicaux ont trempé dedans. Mieux encore, « I Wanna Be Your Dog », s’est depuis peu introduit dans le monde de la pub, du cinéma, du multimédia et même des jeux vidéos… dans la bande-son des jeux « Vietcong et « Grand Theft Auto 4, dans les BO de « The Crow : City of Angels », où Iggy Pop tenait aussi un rôle de vilain… dans « Lock, Stock and Two Smoking Barrels » de Guy Ritchie en 1998… et encore plus inattendu, en support d’une campagne promotionnelle pour une agence de mannequins, et c’est peut-être ici la reprise la plus pertinente de toute. Et c’est ainsi que débute notre vidéo-hommage. Côté live, ci-dessous les Stooges à Cincinnati en 1970 avec « TV Eye ». On notera les commentaires en direct d’un journaliste ultra-square, visiblement pas de la même génération que les jeunes nerveux, mais pas complètement insensible non plus.
Quant aux Stooges eux-mêmes, ils venaient d’avoir quarante ans, et Ron Asheton venait juste d’en avoir soixante. Après leur reformation de 2003, The Stooges dans un « No Fun » où le public est invité, visiblement « avec fun » sur scène. Bien moins excité, le public du Rock & Roll Hall of Fame en 2008, où les Stooges reprennent « Ray Of Light » de Madonna. Sur les fauteuils du premier rang, Justin Timberlake et la Madone, bien sûr… qui en guise de final congratule la bande en backstage, mais que seul Ron Asheton ne vient pas saluer… No fun !
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commentaire
écrit le < 10'01'09 > par <
lesot cij lesot.net
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Incontestablement la meilleure version pour ce définitivement très bon groupe qu’est House Prod., pour le reste tas de viande et bouillie sonore, on comprend que Mr Ron est préféré jeter la guitare... Pas Fun. www.lesot.net Modem : Si la mite est belle, et l’emballage réussi, nous savons tous que les Sex P étaient constitués pour la moitié de gentils squals de studio tout à fait capable de riffer à peu près n’importe quoi et ils nous l’ont prouvé !
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