Seconde Nature, concerts, installations, performances, les 6 et 7 juin, Cité du Livre, 18 € à 20 €, pass 34 € à 36 €, 8-10 rue des Allumettes, Aix-en-Provence
Laurent Garnier, saint patron et commandeur des arts électroniques le 6 à Aix. © DR
< 06'06'08 >
Seconde nature, première à Aix-en-Provence
Les festivals électroniques se suivent mais ne se ressemblent pas : Seconde Nature, à Aix-en-Provence ce week-end, c’est la promesse d’un plateau électro de choix et d’installations et performances nouveaux médias pointues. C’est aussi, et c’est suffisamment rare pour être souligné, la fusion de deux manifs locales, l’une axée culture numérique, Arborescence, élaborée par des anciens des Beaux-Arts avec un petit côté bio qu’on reconnaît dans le titre, et l’autre carrément musique, avec le collectif Biomix, organisateur en 2003 de Warp@Vasarely puis de Territoires Electroniques de 2004 à 2006. On aimait Seconde Nature pour la justesse de ses choix et pour l’idée d’un festival sis à la fondation Vasarely, le bâtiment extra qui s’enfonce malheureusement dans les aléas judiciaires. Après quelques valses hésitations et avanies budgétaires, Seconde Nature investit finalement la Cité du Livre, une ancienne usine d’allumettes située à un jet de pierre du Cours Mirabeau, pour deux journées de parcours artistiques, entre décibels, performances, installations et projections. Le plateau musical goûtu devrait rallier les amateurs d’électro parfois dure (Sarah Goldfarb et Miss Kittin en live et set, le 7 très tard) et les mélomanes de tout crin. Laurent Garnier viendra en voisin pour un set long en bouche (le 6) très prometteur vue l’érudition du bonhomme, toujours capable de chambouler les hiérarchies musicales en deux temps trois mouvements. Deux autres invités de marque le 7 : le forgeron allemand Monolake, plongé dans la pénombre, ferraillera avec le beat sourd, juste après le live de DJ Chloé en escale à Aix, après le Mutek canadien et avant le Sonar espagnol. Elle dialoguera pour l’occasion avec le collectif berlinois Transforma, co-réalisateur du film barjot « Synken » et collaborateur d’Apparat. La veille, soirée aux accents Warp avec les prestations de Clark et Flying Lotus, la pop de synthèse des Chromatics et les jeunes pousses new-wave Battant, qui ont pour dure tâche de faire oublier la défection de Dan Deacon. Seconde Nature côté images fait la part belle à Nicolas Provost, cet artiste belge surdoué dont poptronics vous causait en février dernier. Primé à Clermont-Ferrand pour « Plot Point », Provost travaille depuis à son premier long métrage de fiction, « L’envahisseur », prolongement d’« Exoticore » (2004), film troublant sur la difficulté d’être un émigré (à revoir ce week-end). Nicolas Provost présentera ses dix films les plus marquants, entre fiction bizarro et expérimental référencé, avant les soirées de concerts (salle Armand Lumel). Côté installations, le jardin musical Akousmaflore de Scénocosme, qui réagit aux gestes et frôlements, fera son petit effet bio-électro, tandis que le labo Locus Sonus (dont poptronics est plutôt friand) tentera une extension dans Second Life (à cette adresse) « pour expérimenter des espaces acoustiques de synthèse et les échanges possibles entre le monde physique et le monde virtuel ». Et pour se reposer entre deux sets endiablés, la « Pause » de Lynn Pook et Julien Clauss (2005) devrait apporter quelques sensations insolites aux heureux festivaliers. On y revient dès demain. En guise d’avant-goût, « Papillon d’amour », de Nicolas Provost à découvrir ce week-end à Aix-en-Provence :
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