Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Avec « Black Noise », Pantha du Prince signe l’un des beaux albums électronica de ce début d’année (Rex, le 06/03). © DR
< 05'03'10 >
Sortez ! Pantha du Prince, Panda Bear, Clapping Music…
(pop’live) Après l’orgie olympique, l’orgie politique : pour supporter la campagne des régionales, rien de tel qu’une belle quinzaine expérimentale pour oreilles hardies dans les salles et les clubs. Avec en point d’orgue, une nouvelle performance de Popsonics, la radio de création éphémère de Poptronics, samedi 13 mars au festival Sonor à Nantes. Trois heures de programme en public, avec des performances live de Christian Zanési, Xavier Gautier, DinahBird et Jean-Philippe Renoult. A déguster en direct et en streaming sur Poptronics, à partager ensuite en podcast. Pour le reste, tout le reste, sélection expresse. Pantha du Prince (Rex Club, 06/03) fait partie de cette petite confrérie (au côté de son ami Lawrence ou des sorciers du label Hyperdub, pour l’exploration du côté obscur du dub) qui cherche à extirper des machines et des logiciels un jus éperdument organique, quasi amniotique, qui semble explorer la psyché informatique. Jusque-là passé relativement inaperçu, Hendrik Weber risque bien de tout exploser (les codes, les charts, les festivals) avec son troisième album, « Black Noise », lancé par Rough Trade (label connu pour sa ligne pop). Insaisissable au premier abord, tout en coton et infrabasses portées par des pulsations douces, « Black Noise » organise son propre biotope avec intelligence, déployant un art du contre-point et de la nuance (comme sur ses échos de pedal-steel ou de clochettes) qu’on se dépêchera d’aller découvrir (en version live), Agoria concluant la nuit avec un DJ-set fou furieux dont il a le secret. Pantha Du Prince - « Stick to My Side » : Elle vous dit quelque chose la voix de ce hit underground ? « Stick To My Side » bénéficie d’un featuring de haute voltige : Panda Bear. Hasard des programmations, Noah Lennox joue lui aussi quelques jours plus tard à Paris (Cabaret sauvage, le 10/03). On ne refera pas ici le CV de ce membre éminent d’Animal Collective, auteur de renversantes escapades solos (« Person Pitch » en 2007). Son quatrième album, « Tomboy », annoncé pour septembre, fait déjà l’objet de toutes les spéculations (c’est l’un des plus attendus de l’année, avec le nouveau LCD Soundsystem) et d’une impressionnante collection de vidéos pirates. Car Lennox, fidèle à la ligne de conduite d’Animal Collective, a choisi de présenter ses nouveaux morceaux sur scène dans un live mené avec une guitare, quelques machines et des projections en soutien. Concert de la quinzaine haut la main, en attendant « Oddsac », « l’album visuel » d’Animal Collective et Danny Perez présenté fin janvier à Sundance et qui devrait sortir en Europe au printemps. Panda Bear live : Bande-annonce d’« Oddsac » : Baptisé d’après la fameuse pièce de Steve Reich, le label parisien Clapping Music fête ses dix ans avec un mini-festival à l’International et au Point éphémère (les 09 et 10/03). Du haut de sa vingtaine de référence, cette maison artisanale s’est fait une jolie place dans le paysage, à l’affût d’électrons libres à la fois pop et expérimentaux, sur un large spectre qui va de l’électronica au néo-folk (Centenaire, Yeti Lane, ex-Cyann and Ben, Orval Carlos Sibelius, Ramona Cordova…). Un anniversaire qui coïncide avec la sortie de « Comfortable Problems », l’ébouriffant deuxième album de Clara Clara, le projet 8 bit-noise du jeune François Virot, sorte de correspondant français de Deerhoof. Dans un genre nettement plus tordu, signalons enfin la soirée que les Instants chavirés consacrent à No Fun Productions (Prurient, Religious Knives…). Au programme, le big boss du label new-yorkais (également en charge du No Fun Festival), le Vénézuélien Carlos Giffoni, nouveau pape de la noise made in USA dans une version techno, trance voire acid, et son poulain anglais loghorréique (une vingtaine de sorties en deux ans !), perclus de culture russe ( !) et d’électronique bizarro Onehotrix Point Never. Soirées et concerts :
Printemps électronique
L’émoi EMA Tous les sons sont au Sonic Protest 2015 Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs La petite musique de ville de Direct Out à Gamerz L’onde Bowie Sonic Protest, 10 ans à faire valser les étiquettes musicales Sortez ! Nurses, Brainstorm, AU, NZCA/Lines, Nuit Ouf #4... |