pop’live, le tour des concerts et soirées de la quinzaine à ne pas manquer.
Dix places à gagner pour les soirées Discontrol Party, le 24 ou le 25/06. Comme d’habitude, un mail sympathique à info@poptronics.fr.
pop’live, le tour des concerts et soirées de la quinzaine à ne pas manquer. Dix places à gagner pour les soirées Discontrol Party, le 24 ou le 25/06. Comme d’habitude, un mail sympathique à info@poptronics.fr.
Après avoir rendu le Web fou d’attente pendant dix-huit mois, les Mancuniens WU Lyf dévoilent enfin leur premier album (Point éphémère, 29/06). © DR
< 17'06'11 >
Sortez ! WU Lyf, Boris, Charlemagne Palestine, Discontrol Party...
(pop’live) Fête de la musique, Gay Pride, Solidays : juin est traditionnellement le mois des grands rendez-vous populaires. Mais il se passe aussi beaucoup de choses dans les salles. Performances, musique concrète, noise ou rock anglais lancé : suivez le guide ! Côté court fête ses vingt ans en grande pompe. A Pantin, le festival du court métrage adosse à sa programmation cinéma quelques belles propositions musicales. A repérer notamment deux performances. D’abord « Sight Unseen », une improvisation de Lee Ranaldo, guitariste de Sonic Youth, sur des vidéos de sa femme Leah Singer (18/06, Dynamo de Banlieues Bleues) ; et la rare collaboration scénique entre Charlemagne Palestine et The K. S’ils travaillent ensemble depuis une petite dizaine d’années, les deux musiciens n’ont joué qu’une seule fois en public. Ils annoncent un dialogue entre deux harmoniums indiens et un ukulélé, rehaussé de voix et de perturbations électroniques, pour accompagner le dernier film (2010) du compositeur minimaliste américain, « Minotaur-Maxotaur », tourné à Toulouse (20/06, Ciné 104). Dans le cadre du festival Mal au pixel, on retrouvera avec plaisir demain soir la paire Vincent Epplay et Sébastien Roux (au centre Mercœur), qui poursuivent leur entreprise de détournement et de réappropriation des codes de la musique concrète et du cinéma : leurs collages érudits et parfois dansants mêlent saillies énergiques et plages plus introspectives. Un work in progress passionnant. Sébastien Roux & Vincent Epplay - « Concatenative Mu » (2009) : Et si on allait zoner du côté de la gare du Nord dimanche 19/06 ? Impasse de La Chapelle, le long des rails, se cache le jardin Ecobox où l’on pourra danser de 14 à 23 heures sur quelques lives électroniques déviants pour une Party jardinesque. A voir notamment, à l’invitation de MusikMekanik, le producteur japonais perché Kouhei Matsunaga, les poulains de Monster K7 GNG, les toujours savoureux Le Club des chats ou encore Erik Minkkinen. S’il est un groupe qui sait s’affranchir des cases, c’est bien Boris. Le trio tokyoïte à géométrie variable (une petite vingtaine d’albums en une quinzaine d’années) refuse l’étiquette noise alors que ses concerts sont parmi les plus extrêmes recensés. Ce qui ne l’empêche pas de régulièrement s’associer à Merzbow (écoutez absolument leur livraison 2011, « Klatter ») ou à leurs collègues de label Sunn o))) (le fabuleux « Altar », en 2006, ou la collision de la fureur et de l’énergie). Boris compte un fan VIP en la personne de Jim Jarmusch, qui a inclus l’un de leurs morceaux sur la BO de son très melvillien « The Limits of Control ». Cet accès au grand public (indé) n’a pas pour autant freiné leur course en avant de tournées incessantes et d’albums (déjà trois en 2011), au risque de la redite et de fautes de goût (les morceaux techno cheap sur « New Album »). Mais la grande nouvelle de l’année, c’est que Boris sait aussi se faire... calme. En témoigne l’électronique « Attention Please », qui réfère aussi bien My Bloody Valentine que le Massive Attack 90, suave et intégralement chanté par Wata, petite cousine de la chanteuse de Deerhoof. Les amateurs risquent d’être surpris (Maroquinerie, le 22/06, avec également Russian Circles)… Imaginée par l’artiste-chercheur Samuel Bianchini, la deuxième Discontrol Party (Gaîté lyrique, les 24 et 25/06 dans le cadre de Futur en Seine) mélange fête électro et réflexion sur la société de contrôle : la grande salle de concert sera tapissée de caméras infrarouges qui capteront les gestes du public, lardé de puces RFID (identification par radio-fréquence). Le détournement de ces moyens habituellement dévolus au contrôle et à la sécurité devrait, par le jeu de la danse et des mouvements du public, perturber et éventuellement faire dérailler la belle mécanique de surveillance. Un jeu de téléprésence s’ajoute à ce dispositif, puisqu’à distance, des slifers (internautes sur Second Life) pourront contrôler deux cameramen postés dans la salle, créant grâce aux RFID des clubbers de « faux-vrais » avatars en ligne. Pour contribuer à ce grand big bug, Sylvie Astié de Dokidoki a convié une ribambelle d’artificiers électro, à commencer par le rare Ceephax Acid Crew (le frangin de Tom Jenkinson, aka Squarepusher) et sa mixture qui pioche autant dans l’électro millésimée que dans l’acid house ou la drum’n’bass, un cocktail qui fait généralement boum. Ceephax Acid Crew - « Sidney’s Sizzler » (2010) : A ne pas rater également, la prestation du Berlinois Errorsmith, geek du Berghain qui construit ses propres machines à faire danser (pas rond) ou les interludes, forcément poisseux et dark, du local de l’étape, Krikor. Dix places à gagner pour les plus rapides ! Comme d’habitude, un mail sympathique à info@poptronics.fr. Le Rex club déménage ! Du 29/06 au 02/07, le club des grands boulevards s’en ira prendre l’air à la Villette, pour la seconde édition de son festival ME. Un line-up impressionnant réunira les lives de Nicolas Jaar (crooner électro mélancolique), de Pantha du Prince (techno aux contours nuageux), de Battles (qui auront fort à faire pour défendre leur médiocre nouvel album, mais la scène est leur point fort) lors d’une chouette Warp Night (ne pas louper l’espoir Biblio, qui ramène le label vers un son glitch, et les nouvelles trouvailles de la locale de l’étape, Chloé). Mais le gros du panier sera bien sûr le DJ-set de Ricardo Villalobos, qui irradiera le Cabaret sauvage, voire tout Paris, de ses échappées métronomiques à savourer des heures durant, en se tordant de plaisir. Le garçon a certainement besoin de se détendre après avoir transpiré sur le reliftage du catalogue d’ECM ! Depuis dix-huit mois, quatre gringalets d’à peine vingt ans venus (forcément !) de Manchester sont annoncés comme les sauveurs d’un rock anglais en pleine déshérence. Planqués derrière des foulards blancs, WU Lyf entretient savamment le mystère à coup de vidéos insurrectionnelles. Découvert au Midi Festival 2010 de Hyères (ils avaient alors accordé une rarissime interview), WU Lyf affiche logiquement complet pour sa première venue parisienne (20/06, Point éphémère). Et ce, avant même que le rouleau compresseur médiatique se mette en branle : ils font bien sûr la couverture des « Inrocks »… Et s’il y avait méprise ? On aime d’abord chez WU Lyf son nom, acronyme de World Unite Lucifer Youth Foundation. Une vraie fondation à laquelle 900 personnes (proches et fans) ont adhéré, à la manière d’un club de supporters, pour obtenir des rabais sur les concerts et des pressages collector. On aime aussi son univers visuel, fait d’images rebelles comme dans ce clip compilant les manifs étudiantes de 2010 en Angleterre. WU Lyf - « Dirt » (2011), real. Fil Kaler : Mais à l’heure du premier album, « Go Tell Fire To The Mountain », enregistré dans une église ( !), il faut bien l’admettre, on est loin de la révolution annoncée. WU Lyf, que certains auraient bien vu en porte-voix des « indigné-e-s » européens, est assez loin du compte. Musicalement, le groupe se révèle beaucoup plus sage qu’attendu, pop sous influence goth épique/Stone Roses, avec orgue et guitare Johnny Marr pour rassurer. Seule la voix hurlée d’Ellery Roberts, 21 ans, l’émancipe du troupeau, mais elle rappelle furieusement celle de Samuel T. Herring des Canadiens Future Islands, d’un tout autre calibre. Dans l’attitude enfin, difficile d’y voir clair. Certes, le groupe a refusé les chèques à plusieurs zéros des majors pour sortir son album sur sa propre structure. Mais derrière cette posture ultra-indé, on découvre un manager qui s’occupe aussi de la com’ d’Adidas, Oakley ou Samsung outre-Manche. Trente-cinq ans après les Sex Pistols, la nouvelle plus grande arnaque du rock anglais ou le premier groupe « buzzé » à trouver sa voie solitaire hors l’industrie ? Autres concerts et soirées : 17/06 : Kid Loco à la Maroquinerie.
Printemps électronique
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