The Notwist en concert le 5/06 à la Maroquinerie, 23, rue Boyer, Paris 20e (complet).
Nouvel album : « The Devil, You + Me » (City Slang).
Les quatre membres de The Notwist, boulimiques de projets parallèles, ont attendu six ans pour sortir « The Devil, You + Me ». © DR
< 05'06'08 >
Les sept vies de The Notwist

The Notwist fait son grand retour ce soir à Paris (à guichets fermés) et ces jours-ci dans les bacs. On attendait « The Devil, You + Me » depuis six ans et bingo, cet album est une merveille de mélancolie spatiale enregistrée avec orchestre s’il vous plaît. Le gang originaire de Weilheim, non loin de Munich, avait connu un embryon d’engouement en 2002 avec « Neon Golden » qui organisait le frottement entre des textures électroniques subtiles et des envolées de cuivres portées par la voix blanche de Markus Acher.

Le cas The Notwist est assez symptomatique des mues musicales qu’a connues la scène allemande depuis une quinzaine d’années. Au départ orienté rock noise (leur premier album de 1990), le son du groupe évolue par fines strates jusqu’à intégrer ses premières touches électroniques sur « 12 » (1995) et surtout « Shrink » (1998) qui vit débouler l’escogriffe geek Martin Gretschmann et ses programmations pour un résultat électro-rock-free à rendre jaloux Radiohead (fans déclarés).

The Notwist époque noise - « One Wasted » en 1992 :



Dès la fin des années 90, les quatre membres de The Notwist fomentent une galaxie de projets parallèles : celui de Gretschmann, Console, qui a connu quelque gloire grâce au hit « 14 Zero Zero » ou le groupe électro-pop Lali Puna (sur Morr Music) propulsé par Markus Acher, qui s’essaie aussi à l’expérimental bruitiste avec Village of Savoonga. En 2005, les compères s’associent aux californiens Themselves du label Anticon, pour une épatante virée en terres hip-hop, 13 & God. Autant d’excellentes raisons de retarder la nouvelle livraison de The Notwist, mais qu’on se rassure, le groupe s’est enrichi de toutes ces expériences et revient avec « The Devil, You + Me » à une certaine radicalité (et aux guitares) qui n’oublie jamais cette douceur toute germanique.

The Notwist - « Gone Gone Gone », extrait de « The Devil, You + Me » :

benoît hické 

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