« Closed Zone, un court-métrage de Yoni Goodman, le directeur de l’animation de « Valse avec Bashir », soit 90 secondes pour la paix à Gaza.
Le personnage mi-enfant mi-adulte de « Closed Zone », dessiné par Yoni Goodman, auteur de l’animation sur « Valse avec Bashir ». © DR
< 09'03'09 >
Une minute trente d’animation contre le blocus de Gaza

On serait presque tenté de le passer sans aucune autre forme de commentaire, tant « Closed Zone » marche très bien tout seul. Mis en ligne le 4 mars par des activistes pacifistes israéliens, le Gisha Legal Center for Freedom of Movement, ce très court métrage (90 secondes) a été réalisé par Yoni Goodman, directeur de l’animation du très primé « Valse avec Bashir », le film de l’israélien Ari Folman. Il narre, sur fond de prises de vue réelles des paysages palestiniens et des destructions israéliennes, l’enclosure littérale d’un jeune gazaoui, confronté aux limites physiques de son territoire pas très autonome et surpeuplé (1,5 million d’habitants dans la bande de Gaza, soit une densité de 4.000 habitants par km2).

« Closed Zone », de Yoni Goodman, 2009 :



La bande de Gaza fait moins de vingt kilomètres de large sur une cinquantaine de long, et malgré ses quarante km de côtes le long de la Méditerranée, la situation politique inextricable du conflit israélo-palestinien ne lui permet pas de laisser ses habitants aller et venir librement. Alors que le conflit armé à Noël a fait 1.300 morts, alors que les élections israéliennes ont dégagé une courte et instable majorité de droite, a priori hostile au règlement pacifique du conflit, les initiatives comme celle de Gisha permettront peut-être aux deux peuples, palestinien et juif, d’avancer vers la paix.

Yoni Goodman, qui a commencé à travailler sur le projet avant l’offensive israélienne de décembre, explique la valeur universelle de ses 90 secondes d’animation : « J’espère que les gens qui visionneront ce court seront capables de se détacher de leurs automatismes qui leur font associer le bien et le mal. » Dans le making-of mis en ligne par le Gisha, l’association souligne le maintien du contrôle d’Israël sur la bande de Gaza, malgré ses déclarations de désengagement. Une fois de plus, l’hypothèse selon laquelle l’animation donne un surplus au réel ou permet de refonder du lien, au-delà des images sanglantes et choc de la réalité, se confirme...

« Closed Zone », le making-of :

annick rivoire 

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< 1 > commentaire
écrit le < 10'03'09 > par < alexandre apD upian.com >
Excellent ! Merci Annick !! Alexandre - http://gaza-sderot.arte.tv/