![]()
« Kake-agare umadomo » (« les chevaux qui galopent ») est l’un des jeux conçus en 30 heures pendant la deuxième édition du Fukushima Game Jam au Japon, un événement pour dépasser la catastrophe. © DR
< 06'09'12 >
Fukushima Game Jam, le jeu plus fort que la réalité
(Fukushima, envoyé spécial) Fukushima ? Déjà presque de l’histoire ancienne. Alors que les produits alimentaires de la région inquiètent légitimement (depuis fin août, le riz est systématiquement testé pour les radiations) mais que les équipes de télévision se font plus rares sur place, on a tendance à oublier la situation dans les zones dévastées par le tsunami. Poursuivant l’objectif improbable de lier jeux vidéo et soutien à la région de Fukushima, les organisateurs du Fukushima Game Jam, lancé l’an passé, ont récidivé cet été pour une deuxième édition, début août à Minami-Soma. Poptronics a pu prendre le car avec les développeurs et passer le week-end au cœur de l’événement. (MAJ 2019 : Pour visualiser le diaporama avec la totalité de ses légendes, cliquer au centre de l’image pour l’ouvrir dans Flickr). Le lendemain, c’est l’heure du verdict : chaque équipe présente son jeu (tous jouables ici) devant les 80 personnes présentes. Il n’y a pas de classement, tout le monde est sorti gagnant de ce week-end, au sacrifice de quelques heures de sommeil. A peine le temps de ranger la salle et de participer à une beuverie chronométrée, c’est l’heure de retourner à Tokyo. Le Fukushima Game Jam connaîtra-t-il une troisième édition ? Chacun pense au rôle qu’il voudrait prendre dans l’équipe si c’était le cas. Histoire de remettre Fukushima dans l’actualité, de manière positive… Tous les jeux de cette deuxième édition sont jouables à cette adresse (page en anglais). Petite sélection. ![]() « Rise of beetle ». Le jeu le plus fun du Game Jam et celui qui respecte à la lettre le thème imposé de l’événement : « rise ». Le misérable scarabée s’élève de son tronc d’arbre jusque dans l’espace. ![]() « Kake-agare umadomo ». Plusieurs des jeux du Game Jam mettent en scène des chevaux, un clin d’œil au nom de la ville qui accueille la compétition. Le « ma » de Minami-Soma s’écrit en effet avec l’idéogramme du cheval (馬). Ici, il faut guider le troupeau jusqu’en haut de la colline en jetant des carottes. ![]() « KiriKiri-Nyokki ». Le plus mignon de la Game Jam. Une jeune fille prénommée « li-sé » (la prononciation à la japonaise de « rise », le thème imposé) aide à la reconstruction des maisons balayées par le tsunami en fendant le brouillard avec son arme. Des cendres doit renaître la ville (et la vie). ![]() « Nyoki-Nyoki Town ». La jouabilité la plus improbable, mais l’univers le plus poétique. Une abeille aide une fée à reconstruire une ville sur un marécage. Littéralement, « nyoki-nyoki » décrit en japonais l’action de pousser comme un champignon.
![]()
Au Japon pour le tour du monde art et jeu vidéo (5)
Papillote en antidote contre le confinement Compèt de joueurs à Fukushima pour faire oublier la catastrophe Carnet de recherche d’un artiste sur le jeu vidéo queer (1) “Tag Audio Loops”, un graff sonore à réveiller la femme sans tête Au Japon, le jeu vidéo rattrapé par la réalité ![]()
Un Reading Club pop avec Grégoire Chamayou, Isabelle Sorente, Philippe Aigrain, Sophie Wahnich et Mathieu Triclot
David Guez « expérimente sans attendre » avec les éditions L Papillote infuse un brin de permaculture dans le jeu, l’art et les réseaux Cybernétique en papillotes Métavers, tout doit disparaître (et Hubs aussi) |