< 04'11'08 >
Il était un petit navire au Parti socialiste

Mer agitée à forte, visibilité réduite, menace de violentes rafales, vaste zone de turbulences... Si le capitalisme ne coule pas encore, ce n’est pas faire preuve de grand sens révolutionnaire de dire que de larges brèches se sont ouvertes. Il n’en fallait pas plus à Guillaume-en-Egypte pour penser à un autre grand naufrage, celui du Titanic. A son lancement en 1911, le plus grand navire du monde, surnommé « l’insubmersible », représentait le symbole du luxe flottant et la pointe de la technologie. Néanmoins, comme chacun le sait, il n’a pas été au bout de son voyage.

Côté parti socialiste français, c’est plutôt « Radeau de la Méduse » que « Titanic »... A deux jours du vote des militants (qui déterminera les motions d’orientation discutées ensuite au congrès de Reims, du 14 au 16 novembre), le PS en est encore à déterminer sa ligne : sociale ou libérale ? Et de se tirer dans les pattes, de se renvoyer la balle, de faire le jeu des combinaisons ou de tirer la couverture à soi... pendant que le vieux monde s’enfonce.

Pourtant comme le souligne le « Point », ce « vote (...) se déroule deux jours après l’élection présidentielle américaine et le congrès de Reims (...) coïncide avec le sommet mondial sur la refondation du capitalisme, à Washington ». Pour Martine Aubry, « c’est l’occasion ou jamais de montrer qu’il y a un nouveau modèle possible en France et en Europe, une nouvelle donne par rapport au libéralisme qui s’effondre ». Une chance historique en quelque sorte. Souquez, souquez.

votre email :

email du destinataire :

message :