American Music Club, en concert à Paris le 18/03, au Divan du Monde. Première partie Lisa Papineau. A 19h, 16/18 € au Divan du Monde, 75 rue des Martyrs Paris 18ème. « The Golden Age » (Cooking Vinyl/Pias).
Mark Eitzel, la forte tête d’American Music Club.
< 18'03'08 >
Mark Eitzel, un American Music Club à Paris

Mark Eitzel, l’homme au galurin rond, fait un peu figure de revenant, même s’il n’a jamais réellement quitté la scène dite « americana » qu’il a contribué à populariser au milieu des années 80 avec son American Music Club. Revenant car, il ne s’en cache pas, en filigrane sur « The Golden Age », nouvel album du groupe, il est passé par toutes les avanies possibles (addictions diverses et insuccès à répétition) qui lui confèrent aujourd’hui cette aura de songwriter caustique et pas dupe, dans la lignée des grands baladins américains pétris de littérature. Le concert de ce soir au Divan du Monde sera l’occasion de vérifier que la musique d’Eitzel et ses séïdes demeure inchangée, riche et pince-sans-rire même s’ils ont pris de la bouteille (sic).

AMC, né en 1983 à San Francisco, cité « ouverte » qui nourrira bon nombre des textes de Mark Eitzel, accole gaillardement punk, country, folk, voire sonorités d’Europe de l’Est, à un story-telling très marqué par la poésie du détail chère à Raymond Carver, la férocité en plus. Cinq albums explorent toutes les palettes du rock américain, et précèdent le chef-d’œuvre (et le grand bain dans une major) « Mercury » (1993), avec un Eitzel au sommet de son art. Succès d’estime, suivi d’un septième album qui solde l’échec commercial. Le groupe se sépare, Eitzel entreprenant une carrière solo erratique (« The Invisible Man »), avant la reformation d’AMC en 2004 et le très post-9/11 « Love Songs For Patriots ». Une veine politique parfois acerbe creusée sur « The Golden Age » : album très charpenté et étoffé musicalement, à découvrir ce soir.

American Music Club - « Electric Light » (1987) :

benoît hické 

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