Un pop’clip incunable d’AC/DC, où Bon Scott, chanteur historique du groupe, se montre sous un jour inhabituel.
Bon Scott, le chanteur hors norme d’AC/DC première période, rock’n’roll et queer patenté. © DR
< 25'08'09 >
Pop’clip AC/DC : Let There Be Gay !
(Pop’archive).
AC/DC, c’est le groupe qu’on aime à 14 ans, qu’on aime détester entre 16 et 30 ans, et qu’on peut aimer à nouveau à 40. Ça m’est tombé dessus, et j’ai même pas eu mal. Soyons francs, « Let There Be Rock » est un titre parfait. Pierre angulaire de l’album éponyme publié en 1977, c’est tout le rock que l’on mouline ici en 6 minutes. Du pur hommage, certes bourrin, mais avec de vraies envolées, un charisme presque insurpassable, et surtout pas par l’actuel AC/DC. Car voilà, il faut s’en rappeler, AC/DC fut un petit groupe. Mené par les frères Young, le combo australien s’envole avec un chanteur hors norme, Bon Scott, avant que celui-ci ne s’éteigne étouffé dans son vomi le 19 février 1980 en quittant le Camdem Palace de Londres suite à une cuite monstre avec, supposément, moultes mixtures et autres psychotropes… Peu de groupes survivent à la mort de leur chanteur. AC/DC, après avoir approché le ciel, touchera les stades avec son remplaçant Brian Johnson et devient la grande machine que l’on connaît. Mais revenons à « Let There Be Rock » et à ce clip rare, crypté en diable. Les neuneus du hard rock font sourire à plein. Le guitariste Angus Young, pour l’unique fois de sa carrière, n’est pas vêtu des oripeaux du « school boy », la sempiternelle signature trademarkée du groupe. A la place, Young joue les angelots demeurés aussi bien que de la Gibson 6 cordes. La vedette ici, c’est bien « père » Bon Scott. Scott était plus que rock’n’roll. Ce queer patenté avait été viré de l’armée pour comportement « asocial » envers ses petits troufions camarades. A l’époque, tous les excès avoués sont bons pour l’image rock’n’roll, mais gay, pas question. Pourtant, les fans s’interrogent encore : AC/DC, ça veut dire courant alternatif / courant continu, mais aussi, à voile et à vapeur. Les réponses se veulent rassurantes, même en ce qui concerne la version officielle de la mort de Scott. Dans le hard rock, on n’est pas queer, même si on s’y grime à satiété. Seul le chanteur britannique de Judas Priest, Rob Halford — ici dans une posture qu’aurait pu croquer le dessinateur Tom Of Finland, se risque à l’aveu tardif, en plein dans les 90’s… et quitte du coup le groupe. Bon Scott n’aura pas eu le temps de faire son coming out, même si le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a réussi sa sortie. La plaque mortuaire classée de Bon Scott au cimetière de Freemantle à Perth (Australie) est autant visitée que celle de Jim Morrison au Père Lachaise, et elle laisse paraître les mêmes stigmates de fans éplorés. Le 9 juillet 2006, elle fut dérobée. Ce jour-là, Bon Scott aurait eu 60 ans. Cet article a été initialement publié le 27 novembre 2007.
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