Soirée Kill The DJ le 15/05 à minuit, avec un live de Remote et les DJ sets de Chloé et George Issakidis (ex Micronauts), au Social Club, 142, rue Montmartre, Paris 2e (participation libre).
Remote, la face sombre du disco, en live ce soir au Social Club (soirée Kill The DJ). © DR
< 15'05'08 >
Remote, lumière noire sur le dancefloor
« Young, gifted and black ». Remote étrenne son premier album ce soir au Social Club. « Dark Enough », déjà adoubé par les meilleurs DJs de la planète, dévoile un univers sombre mais jamais noir, qui métisse ses pointes sèches électro de rondeurs « soft » disco et de quelques coups de fouets électrisants qui nous rendent totalement accros. Pour Seb Fouble, moitié du duo que poptronics a rencontré, « la vie est assez grise : notre album tente de retranscrire cet état d’esprit, mais le spectre de notre musique est très ouvert, on aime manier les contrastes en passant du noir au gris et par des teintes orangées ou fluo, rapport à notre goût pour les montées acid-house ». Est-ce un hasard si le jour de la sortie de « Dark Enough » fin avril, les plombs ont sauté dans l’immeuble de Montrouge où vit le duo, plongeant tout le monde dans l’obscurité ? Seb Fouble et Eric Guillanton se rencontrent en 2003. Le premier est ingé son sur Henry Goes Dirty, projet rock du second bientôt happé par Barclay et qui capotera, la major refusant de sortir leur reprise des « Amoureux solitaires » de Lio enregistrée avec Jennifer Cardini. Le maxi est remarqué par Ivan Smagghe et paraît finalement, relifté, sur Kill The DJ, « le label qui nous correspond le mieux, comme une évidence esthétique ». Remote est né. Suivra le très remarqué « Get A Real Job » avec la perle « Teaser » qu’on retrouve sur ce premier album. Ce classique instantané pioche dans une esthétique post-disco glaciale, certes pas très printanière mais qui jette les bases d’une musique de demain. Les films et musiques de John Carpenter ne sont jamais bien loin et Seb Fouble s’anime dès qu’il s’agit d’évoquer la dimension cinétique du son Remote. Et de rappeler les liens du duo avec les Bowling Club, qui ont réalisé les clips de « Teaser » et « Black-Fi » et avec qui ils ont créé en 2005 une pièce audiovisuelle pour l’expo « D-Day » au Centre Pompidou.
Le duo pense aujourd’hui à développer son label Sinister Boogie, qui compte déjà quelques maxis (dont ceux de la nouvelle mouture de Henry Goes Dirty ou encore Opium et Haussmann, à suivre de près). Black is beautiful… La preuve ci-dessous : « Sinisterboogie », extrait de « Dark Enough » (Kill The DJ) : (Merci à Fany Coral) « Black-Fi », vidéo de Remote réalisée par les Bowling Club :
Printemps électronique
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