« No Reform Tour », concert des Français Les Thugs, les 12/06 et 14/06 à la Maroquinerie, 23 rue Boyer, Paris 20e, dans le cadre du Festival Maroq’n’roll, le 28/06 à Tremargat, le 3/07 à Lyon (Grrrnd Zéro) et le 4 à Angers (Centre Jean Vilar).
Les Thugs (1983-1999), plus réputés outre-Atlantique qu’en France. DR
< 12'06'08 >
Retour furtif des punk-rock Thugs
Produit par Steve Albini, signé sur Alternative Tentacles, le label de l’ex-Dead Kennedys Jello Biafra, puis Sub Pop, où ils voisinent avec Nirvana et Mudhoney qui inventent alors une nouvelle formule punk-rock (grunge, diront bientôt les médias) : les Thugs ont de rares états de service pour un groupe français. Parce que les Thugs ne viennent pas de Seattle, New York ou Los Angeles mais bien d’Angers, Maine-et-Loire. Sabordé en 1999 sur le bien nommé « Tout doit disparaître », ce fleuron de l’underground rock est apparu en 1983 toutes guitares en avant, dans un joyeux mélange garage-punk et hardcore-noise. Trop anglo-saxons pour profiter de la vague alternative 80’s, trop intransigeants pour intégrer le système du disque (ils créent leur propre label, Black & Noir), trop bruyants et pas assez chics (ils cultivant un no-look absolu), les Thugs ne connaîtront jamais le succès en France, malgré une série d’excellents disques (« Still Hungry », « I.A.B.F. », « As Happy As Possible », « Strike »…) et les louanges de Bérurier Noir ou Noir Désir, qui voient en eux le meilleur groupe de rock d’ici (à vérifier dans ce reportage). L’explosion est donc venue d’ailleurs : en 1991, leur « Stop The War » cartonne chez les antiguerre américains (l’Irak, déjà), avant une Peel Session pour la BBC, fait rarissime pour des Français. Les Thugs tournent intensément aux Etats-Unis, jusqu’à ouvrir les grand-messes grunge dans des stades (même en Europe) quand ils sillonnent ici les salles indés et autogérées... C’est Sub Pop qui les a convaincus de remonter sur scène après une longue éclipse, pour fêter les vingt ans du label à Seattle le mois prochain. Les frères Sourice (trois des quatre membres) ont donc consenti à ce « No Reform Tour » qu’ils promettent sans lendemain et qui passe ce soir par la Maroquinerie. Cette fois, plus d’excuses. Les Thugs : « Allez les filles »
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