Sebadoh en concert au Trabendo le 28/04 à 19h30, 22€, 211, avenue Jean-Jaurès, Paris 19e, M° Porte de Pantin.
Sebadoh a déjà plusieurs strates à son actif, comme ici, à l’époque "Bakesale" (1993). © DR
< 28'04'08 >
Sebadoh libère le rock, le vrai
« Gimme Indie Rock ! » : ainsi s’époumonait Lou Barlow sur le EP éponyme de Sebadoh (1991) en forme de manifeste lo-fi d’une génération biberonnée aux éclats bruitistes (X, Pussy Galore, Sonic Youth ou Dead Kennedys) et qui porta les germes de la fausse révolution grunge sans en retirer les dividendes. Un brûlot en forme de name-dropping, bel hommage aux parrains d’un rock libre, porté sur la guitare saturée et les enregistrements dans l’urgence, toute rage sortie. Sebadoh fait ce lundi 28 avril son grand retour en France (au Trabendo). Avec Pavement et Guided By Voices, il est l’un des jalons les plus précieux de la vague Do It Yourself tendance Hal Hartley certes héritée du punk mais portée sur l’introspection et les 4 pistes pourris souvent jetés dans la cuisine. Le trio est fondé en 1989 à Westfield, Massachussets, par Jason Loevenstein, Eric Gaffney et Lou Barlow, en rupture de Dinosaur Jr (incompatibilité avec le flegmatique Jay Mascis) (les deux se sont rabibochés l’an dernier, Barlow reprenant sa basse pour une série de concerts très réussis). Des meilleurs disques de Sebadoh (« Bakesale », 1993, et « Bubble & Scrape », 1994, réédité ces jours-ci) se dégagent les apports de chacun : à Gaffney et Loewenstein les expérimentations quasi psyché et les traits de guitare incendiaires, à Barlow la passion pour un folk bricolo jamais loin des démos de Syd Barrett. Barlow publia une pelletée de morceaux lo-fi sous divers noms (Sentridoh, Folk Implosion), ce qui mena Sebadoh à une pause de quinze ans et à un retour à la formation originale en 2007, qu’a suivi une tournée mondiale à succès (enfin !). Les trentenaires ont aussi droit à la nostalgie... Sebadoh, « Soul and fire » à Atlanta en 2007 : La fendarde rencontre tecktonik/Sebadoh, sur l’hymne indie « Licence To Confuse » (extrait de « Bakesale » :)
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