Les Etats et la crise, ou le remake de L’Exorciste
Le ciel gronde, les traders ont les reins fragiles, les dieux de la finance sont mécontents. Le scénario court au film catastrophe, voire au film d’horreur. On a comme un doute : y a-t-il (encore) un pilote dans l’avion ? Rebondissement en forme de plans de sauvetage : les cieux s’écartent, les financiers reprennent confiance. Et pour cause ! Les Etats sortent les grands moyens pour soutenir les banques : 700 milliards de dollars pour les Américains, quelque 1700 milliards d’euros pour les pays de l’Union européenne. Dans la foulée, Les bourses asiatiques repartent à la hausse, suivies par les bourses européennes. En France, les banques se disent « satisfaites » par le dispositif de l’Elysée qui prévoit 360 milliards d’euros pour les sortir de l’ornière (« sans impact sur les finances publiques » paraît-il), tandis que le président Sarkozy salue le talent de sa ministre de l’Economie (guère épargnée jusque-là !), que le Premier ministre « assure que le plan anti-crise fera "gagner de l’argent" aux Français », que la presse se réjouit dans son ensemble du rôle du chef de l’Etat dans sa gestion de la crise financière, etc. N’en jetez plus... Satisfecit à tout va : rien de tel qu’une bonne crise pour ressouder les rangs ! Face à l’union sacrée, certaines voix discordantes se font entendre. Cette crise ne sonnerait-elle pas simplement le début de la fin de l’Empire américain ? Les Etats ne sont-ils là que pour payer les erreurs de gestion des banques ? Si les investisseurs n’ont plus peur des faillites bancaires, doit-on s’attendre bientôt à voir publier des chiffres de pertes abyssaux ? Au rayon des scénarios catastrophe, Guillaume-en-Egypte, n’est pas le dernier pour envisager le pire. Avec George Bush et Henry Paulson (son secrétaire au Trésor) en vedettes très « bankables », de quoi faire trembler les spectateurs du monde entier...
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