pop’live, le tour des concerts et live de la quinzaine.
Revival rock et riffs avec, pour défendre leur premier album, les Montpélliérains Marvin (28/01, la Machine du Moulin rouge).
< 28'01'11 >
Sortez ! Mo’Fo, Marvin, Zëro, Richard Thompson, Anna Calvi...
(pop’live) Quinzaine douceâtre, entre retour pop (High Llamas), figure folk (Richard Thompson), festival à songwriters (Mo’Fo) et révélation ligne claire (Anna Calvi). Ou comment avancer dans l’hiver tout pelotonnés. On n’échappera pas à un revival « hard rock », la seule question qui demeure aujourd’hui c’est de savoir si les émules de Mötley Crüe et Guns n’ Roses peroxyderont ou non leurs cheveux. Mais ce retour des virtuoses de la guitare qui savent, tout en jouant (toujours) trop de notes, faire des ronds avec leurs cheveux donne lieu à quelques curiosités (même si c’est du côté du stoner façon Om ou Tweak Bird qu’on trouve les choses les plus intéressantes). Marvin vient de Montpellier et met du synthétique dans ses (grosses) guitares sur un premier album, « Hangover the top », salué l’année dernière. A voir lors d’une riche soirée où nos Zëro préférés (ex-Bästard dont on vous a déjà dit grand bien) tiendront la dragée haute aux Sudistes, Ez3kiel présentant en tête d’affiche le résultat de ses expérimentations avec Hint. Attention aux oreilles fragiles (la Machine du Moulin rouge, 28/01). Marvin, live au Rockstore de Montpellier (2010) : Le Mo’Fo (sis à Mains d’Œuvres) est le rendez-vous annuel des aficionados du songwriting et du rock pas bégueule, celui qui adorent encore et toujours mettre les mains dans le cambouis, loin de la hype à la petite semaine. Et en ce qui concerne la graisse et la chaîne, Jon Spencer n’est pas le dernier, lui qui retrouve son chien d’antan au sein de Heavy Trash, son explosif joujou rockab’, à côté de qui les Bordelo-Parisiens Cheveu, il faut bien le dire, font parfois pâle figure. Herman Düne, la fratrie folk barbudo et lumineuse, sera de la partie, ainsi que Stranded Horse, dont on aime l’écriture douce et les inspirations larges (souvent africaines, kora oblige, très beau nouvel album à venir chez Talitres). Rituellement, Mo’Fo cède aux sirènes du revival et, après le désastre des Zombies l’année passée, voilà que sont programmés les (petits) maîtres du rock DIY écossais, The Vaselines, qu’on croyait disparus depuis longtemps mais qui sont revenus en grâce il y a deux ans via la BO du drôlissime film « Les Beaux Gosses » de Riad Sattouf (quelques années après les relectures par Nirvana de « Son of a Gun », « Molly’s Lips » et « Jesus doesn’t want me for a sunbeam »). Un nouvel album est sorti fin 2010, qui ne permet pas de préjuger de la prestation des Ecossais, demain soir (29/01). On espère simplement qu’ils n’auront pas le mauvais goût de savoir désormais jouer de la guitare et du clavier... Rien de tel qu’une bonne dose de sunshine pop pour se réchauffer : The High Llamas, soit Sean O’Hagan et sa troupe, sont de retour avec de nouveaux morceaux dans leurs besaces, trois ans après leur dernière livraison et tournée française (« Can Cladders », 2007). Mélodies, sincérité, instrumentations jamais mignardes, tout, chez les High Llamas, transpire l’amour sincère pour l’artisanat, en dignes héritiers de l’âge d’or de la pop, Beach Boys en tête, dont O’Hagan est l’un des meilleurs exégètes. Les plus passionnés seront d’ailleurs bien avisés d’aller écouter ou lire l’entretien que le sociologue François Ribac a mené avec O’Hagan, prétexte à un passionnant dégagement théorique sur le thème du mimétisme (Café de la danse, 05/02). On prend les mêmes et on recommence ? Oui mais pas vraiment. A une époque où l’industrie musicale redécouvre les vertus du folk et d’une certaine tendance introspective du songwriting, on ira prendre des nouvelles de l’un des plus importants personnages du folk d’outre-Manche, le guitariste virtuose Richard Thompson (06/02 au Café de la Danse). Après avoir redéfini au sein de Fairport Convention la fusion entre folk et rock arty à la fin des années 60, en bons correspondants des Byrds ou du Jefferson Airplane, il composa avec sa femme Linda quelques-uns des plus beaux albums des années 70 (à commencer par « I want to see the bright lights tonight » (1974), perle noire et acide) et poussa à la fois le folk et le rock dans des zones inattendues. Richard Thompson n’a rien perdu de son picking et de sa superbe, malgré les années. On sera bien avisé de ne pas louper ce concert (33 euros tout de même). Richard Thompson - « 1952 Vincent Black Lightning » : On n’avait pas vu telle unanimité depuis PJ Harvey, il y a presque vingt ans. Dithyrambes de « Libé » au « Figaro », (jusqu’aux « Echos » !), couv’ d’un excellent « VoxPop » et des « Inrocks », qui l’ont lancée en la programmant à leur dernier festival : Anna Calvi, 22 ans, est la chanteuse dont tout le monde parle. Chaperonnée par Brian Eno et Nick Cave (qui l’a embarquée en première partie de Grinderman), défendue par The Coral et couvée par Rob Ellis (le batteur de PJ Harvey, forcément, qui a produit son album), cette forte (et jolie) tête reste encore un peu timorée dans sa musique (étalant sa virtuosité ligne claire, n’est pas PJ Harvey ou Scout Niblett qui veut). Mais son cran, sa voix grave ou murmurée, son élégance fifties et quelques chansons assez explosives live (« Love won’t be leaving », « Suzanne and I »…) laissent augurer de beaux lendemains. A voir vite dans l’intimité du Nouveau Casino (08/02), avant qu’elle n’occupe des salles beaucoup plus grandes. Anna Calvi - « Love won’t be leaving » (live au Luminaire) : Concerts et soirées : 28/01 : Matias Aguayo (live), Céline et Roman Azzaro (soirée Terrassa) au Culture Hall.
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